chapitre 1-L'exil

**********La maison X'Ianxin****************

La maison X'ianxin est comme sa matrone. Une aberration aux yeux des autres nobles de la cité. Là ou le faste et la puissance est étalée, les X'Ianxin préfèrent la dissimulation et le mystère. Rares sont les drows autres que ceux de la maison qui peuvent se vanter d'avoir vu la splendeur architecturale du complexe X'Ianxin.



Comme première ligne de défense, l'entrée. Une étroite ouverture excavée à même la paroie de la caverne, fermée par une grille en adamantium qui ne présente pas l'habituel design en toile d'araignée, mais présente le délicat entrelac d'un phoenix. Ce qui peut se voir au travers du métal est un long tunnel rectiligne fermé à l'autre bout par une autre grille semblable. Les murs sont percés à intervalle régulier de meurtrières à hauteur d'épaule et de jambes, ce qui laisse deviner deux corridors de service, pour les arbalétriers et les piquiers. Les lourds blocs de granit retenues par de lourdes chaînes peuvent s'abattre sur les intrus en cas d'absolue nécessité.

Comme deuxième ligne de défense, les guerriers. Leurs casernes occupent trois étages de chaque côté du chemin principal. La cavalerie-Lézard en bas, les guerriers et les arbalétriers tout en haut. Leurs baraquements sont creusés à même le granit autour de la vaste cours d'entraînement. A chaque étage, l'armurerie correspondant au genre de guerrier qui loge. Mais c'est pure précaution, les guerriers ont la charge de leur arme.

Ensuite, une autre grille d'adamantium qui ferme la cours des nobles. En bas, c'est un jardin troglodytique, où les champignons et la mousse pousse abondamment parmis les plantes vénéneuses et autres simples. Les X'Ianxin sont reconnus pour user et abuser des poisons et des potions. Ca entre dans leur attributs d'assassins. Les lézards de gardes arpentent nonchalamment les lieux, gardiens féroces et fidèles. Il y a deux volées d'immenses marches de marbre noir qui montent et se rejoignent en haut, devant une porte d'adamantium aussi. Manifestement, la patronne des lieux préfère toujours l'efficacité à la splendeur. Sculpté sur la porte, le symbole de la famille, le phoenix enserrant le lys ensanglanté. La salle du trône, les quartiers d'apparat pour la visite, complètement(ou presque) isolé du complexe proprement dit. Un corridor en mezzanine surplombe la cours, autant pour la splendeur que comme ligne de défense en cas d'attaque.

Au dessus du passage d'entrée, la chapelle familiale. La porte des nobles est en voile arachnéen tandis que la porte de la piétaille est en acier nain. Un peu moins solide, mais tellement délicatement ouvragée avec ses scènes de tortures parmis la représentation de la Dame araignée qu'Elthiriel s'est permise cette petite entorse aux règles de sécurité. Surtout que l'acier nain est réputé pour être résistant à la magie et aux coups. Une fois verrouillée, elle offre un sursis appréciable en cas d'attaque.

La chapelle est infestée d'araignées sacrées. Elles sont à doubles-tranchant, mais si Lolth a décidé la perte de la maison, elles se tourneront contre les prêtresses. Sinon, elles seront des alliées inestimables. Les envahisseurs vont hésiter à deux et trois fois avant de s'y frotter.

Un étage plus bas sont les quartiers de la famille, de leur caste d'assassins et de la valetaille. Véritable labyrinthe, les plafonds hauts sont truffés de passages secrets, complètement superposé au plan des corridors et permettant embuscade et piège. Chaque envahisseur paiera chèrement de ses hommes chaque pouce de terrain conquis.

Dans un recoin de la maison, une petite volée de marche mène à une porte en simple bois pétrifié. Ce chemin mène aux catacombes et au laboratoire d'Eskevah. Un passage secret relie le laboratoire de la nécromancienne à sa chambre. Comme un passage secret relie la fausse chambre d'Elthiriel à sa vraie, quelque part sous le complexe, et un autre relie sa vraie chambre à une sortie de secours à l'extérieur.

Bref, une vraie toile souterraine, bâtie dans le granit.

Mais cela, aucune matrone ne le sait. C'est pour vous situer dans l'espace.

********In'Xun**********

La petite drow ouvre les yeux, respirant bruyamment, le corps transpercé par le feu de l'enfer. Elle sent le pouvoir du démon courir dans ses veines. Elle en ressent le prix payé. Et elle se demande si elle aura la force vitale d'y survivre. Mais par tout les diables, aucun mâle ne pourra jamais la faire jouir comme ca!

Malgré tout, elle est tombée amoureuse de ce démon. Un amour purement charnel. Dommage qu'il soit comme il soit. Le pire c'est qu'elle est certaine qu'il aurait pu se métamorphoser un brin. Franchement... Mais c'était un test et la jeune prêtresse est certaine de l'avoir réussit. Reste seulement à survivre aux effets secondaires.

Tournant la tête, In'Xun remarque une flaque de sang immense. Froidement, dans un recoin de son esprit, elle calcule le sang perdu avant de se rendre compte que ca ne doit pas être totu à elle ce qu'il y a sur le sol.

Putain...

Deux visages se postent au dessus d'elle. Elle voit flou... Mais croit reconnaître le symbole sur un piwafwi, mais sans pouvoir mettre le doigt dessus. L'oeil d'émeraude rougeoyant, terne, essaie de fixer le visage de la salope qui parle.

On devrait l'achever. Lolth l'a dit. Ses deux sœurs sont mortes et elle
Il y a un léger coup de pied dans ses côtes lacérées, dont deux pointent sous la peau ténébreuse. Conséquence de ses ébats.

Elle n'est pas mieux lotie, le Destructeur en a fait de la chair à araignée.
La plus vieille, la révérée Fille, se penche sur In'Xun et écarte une mèche de cheveux sanglant du visage. La X'Ianxin ni lit aucune pitié, mais un froid calcul et une véritable curiosité.

Non... Si Lolth avait voulu sa mort, elle serait démembrée.
Les deux femelles se penchent sur elle.
Tu vois, elle combat encore. Lolth n'abandonne jamais ses pieuses servantes.
Non, je suis juste écartelée... Je ne pourrai plus jamais m'asseoir alors tu crois quoi?

Pense In'Xun en essayant d'articuler son mépris des deux vieilles peaux qui sont devant elle. Une main se pose sur son bassin, les paroles d'un sort curatif sont prononcés. Le sang s'arrête de couler, ses muscles déchirés se ressoudent et sa chair reprennent leur place et leur fermeté d'avant en même temps que la main de la Révérée Fille se retire. Les paroles sont froides et dénuées d'émotions. La jeune drow sent la fièvre la consumer. Le pouvoir du démon la consumer entière... Ca va être ca sa mort?

Voilà... Maintenant, elle doit regagner sa maison. Ce sont à eux de veiller à ce qu'elle vive... Au fait... Ramène là chez elle... ramène les trois X'Ianxin chez elles.

Mais...
Les deux femelles s'affrontent du regard. Et ce n,est pas la Révérée Fille qui baisse le sien. Une araignée vient et se poste sur le giron ensanglanté d'In'Xun. Et siffle furieusement en direction de l'Autre. Le ton de la plus gradée des prêtresses se fait mielleux, venimeux.

Aurais tu quelque chose à craindre d'Elthiriel ma chère? Ta vie dépend de la sienne... Ramène là et c'est un ordre de Lolth en personne. Je crois que la mère matrone sera enchantée de recevoir ta visite. Peut-être pourra tu même l'aider à ranger?
Jamais n'aura t'on vu une femelle se taire avec autant de véhémence. Malgré elle, In'Xun éclate d'un petit rire douloureux mais ô combien méprisant!

(a suivre)

********Maison X'Ianxin – Elthiriel – invitée spéciale, Drariel**************

En arrivant en vue du portail X'Ianxin, l'escorte d'In'Xun ralentit quelque peu le pas. Le lourd vantail en adamantium gît par terre, tordu, noircit. L'étroit passage est tapissé de rouge du sol au plafond. On peut parfois apercevoir ici un restant de casque, là un fémur, parmis la gibelotte d'entrailles et de corps. Le sang goutte du plafond d’ailleurs, indiquant que les lourds blocs ont remplis leur office avant qu'un malin ne bloque le mécanisme avec... Fichtre, In'Xun ne le sait pas et s'en contre-sacre en fait. Dans sa tête, elle ne ressent que du feu. Feu de la fièvre, feu des enfers... Du don qui lui a été fait et qu'elle a besoin de canaliser. Don de Lloth... Don ou malédiction, elle s'en fiche aussi, comme de décider si cet amour pour le Destructeur vient d'elle ou si il lui a été imposé par la déesse.

Ben voyons c'est la déesse... Es tu suicidaire toi pour vouloir de nouveau ce qui a faillit te tuer?
Une bonne claque mentale pour écarter ce bref instant de lucidité. Chaque femelle X'Ianxin a sa tare. Si cet amour est le sien, bien elle l'assume entièrement. Il sera son inspiration, son modèle pour toujours vouloir faire pire... Ce n'est pas toutes les drows qui ont droit à ce cadeau de la Dame araignée. Elle ne l'en chérira que plus.

Mais pour le moment, entre les deux corps de ses tantes, In'Xun  ne réfléchit pas en termes aussi clairs. C'est plutôt une succession d'impressions, d'intuitions, de sentiments. Sous le léger voilage qui protège ses plaies des mouches troglodytique, elle voit défiler le plafond avec ses nouvelles peintures. Plusieurs fois il lui semble reconnaître le blason se son escorte, mais la jeune prêtresse est trop faible pour porter accusation. Trop faible pour parler.... Aussi fait elle profil bas, espérant en son fort intérieur que la garce qui les accompagne ne s’aperçoive pas qu'elle est consciente. Consciente et vulnérable...

L'escorte cependant, se composant de trois guerriers et de la prêtresse qui a requis sa mort devant La Révérée Fille, semble plus qu'impressionnée devant tant de boucherie. La prêtresse, répondant au nom de Drariel, se sent le cœur lourd. Manifestement, l'attaque a échouée. Maintenant, tout est hypothétique. Le clan X'Ianxin va t'il réclamer le prix du sang? Si oui, ça risque d'être laid. Très laid. Un frisson d'appréhension monte le long de l'échine de la femelle. Elle ne montre pas sa faiblesse cependant. Voyons, s'il avaient à réclamer, ça serait déjà fait. Un peu de reconnaissance ça ne fera pas de mal. Ça donnera des infos à ramener à sa mère matrone à elle.

D'une main légère, Drariel arrange sa coiffure alambiquée parsemée de diamants noirs, vérifie d.un coup d’œil l'état de la plus jeune, refrénant une irrépressible envie de finir le boulot. La seule chose qui l'en empêche est l'araignée sacrée confortablement installée dans le giron ensanglantée de la nouvelle officiante, signe indubitable de la faveur de Lolth. Un instant, Drariel pense fuir dans les tunnels, vers la prochaine cité drow. Ça serait plus sage, mais elle n'est pas reconnue ni pour sa sagesse, ni pour sa claire vision. Une drow sensée aurait laissé les trois corps à l'entrée, aurait tiré la sonnette et se serait carapaté en vitesse. Mais non, le disque lévitant derrière elle, sanglée de deux guerriers, un autre en arrière, Drariel pose le pied sur l'immonde pâté glissant qui compose le tunnel d'entrée. Elle a l'estomac solide, mais refrène son envie de vomir.

Si ils veulent démoraliser les gens qui viennent, c'est réussis.
Relevant la tête, une de ses longue tresse serpentant entre son décolleté qu'elle a fort généreux, Drariel rehausse sa robe, prends son temps d'un air altier, comme si le carnage ne l'affectait pas du tout. Étrangement, on la laisse entrer sans problème. Les guerriers blessés, les assassins exténués, les prêtresses de rang mineur qui l'ignorent malgré son rang, trop affairées à s'occuper des mutilés. Étrangement, elle voit aussi un mort ou deux arpenter les lieux sans aucun but autre qu'en attendant que le sortilège qui les tient en vie finisse par finir.

Ah oui,  la nécromancienne. Pense Drariel un brin admirative et beaucoup jalouse. Ça évite à Elthiriel d'avoir à recourir au Zin-Carla... La quantité au détriment de la qualité.
Au fin fond de la cours d'entraînement, au portail éventré des jardins se tient Elthiriel. Drariel ne la voit pas, mais elle et In'Xun entendent sans problèmes la voix grave et rauque d'avoir jadis trop hurlé, de la mère matrone. Une voix qui invite autant au meurtre qu'au sexe, dépendamment de l'intonation qu'elle prend. Les humains, eux, diraient qu'elle a une voix de pute. Le seul drow qui a osé, c'est qu'elle venait de le refuser dans son lit, et il tient compagnie à Cyric pour réchauffer les minuscules petits petons la nuit

Je vous présente la Mère Matrone X'Ianxin, fondatrice du clan.  Elthiriel, 4 pieds 10 pouces de drows aussi délicate d'une constitution pareille à celle de Nadia Comanesci lorsqu'elle a remporté sa médaille d'or aux jeux olympiques de je ne sais plus où. Presque pas de sein, une taille fine comme le roseau, musclée par des années d'acrobaties en tout genre, sanglée dans son armure d'assassin en cuir, dagues à la ceinture, valdris aux cuisses. Chevelure de neige aux reflets sanglants nattés en un sévère chignon. Yeux verts d'émeraudes rougeoyant d'une folie latente. Cicatrice partant du front et descendant sur sa joue gauche, épargnant miraculeusement son œil et vestige d'un ancien combat. Pour le moment, elle est rouge du sang de ses ennemis de la tête aux pieds. Une beauté fière et sauvage, loin des beautés typiques drows. Mais un charisme indéniable. Une chasseresse née, un prédateur sournois. Pas comme ces folles de prêtresses qui font faire leur boulot par d'autres.

Elle donne des ordres tandis que les guerriers commencent à nettoyer, envoyant les restes humains dans la fosse d'aisance qui va se jeter dans un puit sans fond de la caverne principale.

S'approchant, Drariel peut reconsidérer son opinion du clan X'Ianxin... Ou pas. Bouffie d'orgueil, elle préfère lever un menton dédaigneux sur celle qui ose se présenter ainsi devant une noble... Une vrai noble.  

Elles passent devant Keldàarh, le mâle reproducteur, occupé à examiner le mécanisme des blocs avec un ingénieur pour améliorer le mode de fonctionnement et ainsi éviter que le drame se reproduise. Son allure calme et attentive, sa haute silhouette mince et déliée attire immanquablement le regard et la convoitise de Drariel qui ralenti le pas et lui demande suavement, si il sait où se trouve la mère matrone. Elle ne sait pas qui il est, aussi s'offusque telle lorsqu'il n'oppose à son offre de ressortir prendre l'air avec elle qu'un regard blasé avec un refus qui à défaut d'être poli a au moins la qualité d'être explicite. Haussant les épaules d'un geste plein de rage réprimée, Drariel lui tourne le dos dans un ample mouvement qui met en valeur  le blason de son piwafwi. L’œil lavande de Keldàarh se teinte d'une rage vite réprimée avant de se teinter d'une inquiétude discrète quand il regarde le léger voilage. Silencieusement et discrètement, ce qui, dans cette cohue est très facile, il emboîte le pas au cortège en faisant signe à quelques guerriers en condition de se tenir prêts.

Mère Matrone Elthiriel?

La voix est tellement mielleuse que ça donne envie à In'Xun à Elthiriel et à Keldàarh de vomir. En contrepartie, la voix de la matrone est aussi cassante que l'adamantium, ce qui allume un signal d'alarme dans la tête de Drariel.  

Wais... T'es qui toi?

L’œil d'émeraude rougeoyant se pose sur l'intruse, qui se sent soudainement en danger. Mais elle ne le montre pas. Tels sont les drows. Boule d'arrogance finie. Elthiriel, quand à elle, sait parfaitement à qui elle a à faire... A quel clan du moins. Le prénom lui importe peu. Mais elle est curieuse de savoir comment ça se fait qu'un membre de ce clan ose poser ne serait ce qu'un cheveu en son domaine après ce qui vient de se passer... Ils doivent avoir peur qu'elle réclame vengeance... S'ils savaient...Elthiriel joue donc l'innocente. Écoute attentivement le laïus de Drariel.

Je viens d'Arach Tinilith sous les ordres de la révérée Fille... Nous avons le regret de vous annoncer le décès de Prêtresse Damara et Ssin'Urn. Un malencontreux incident avec un démon... In'Xun est à l'article de la mort. C'est l'ordre de Lloth elle-même que j'apporte. Elle veut qu'In'Xun soit sacrifiée en honneur à votre … heu victoire je crois?

L,émeraude se fixe sur le rouge vif, avant de se poser sur le mâle derrière l'intruse. Non, mais elle la prend pour une conne ou quoi? Chaque femelle est précieuse et elle encore plus. Oser lui faire croire que Lolth lui demanderais ça?... Quoique d'un autre sens, des fois elle est tellement tordue sa déesse.  

Minute....CHINDRA! ESKEVAH!
En quelques secondes, les deux interpellées arrivent La première sanglée de deux enfants tout aussi ensanglantés qu'elle, la seconde de deux cadavres avec le piwafwi en lambeaux

Chindra, la déesse est t'elle satisfaite de nos offices et des sacrifices?
La prêtresse s'incline.

Oui, elle a dit lors de la cérémonie que notre maison s'était doublement illustrée aujourd'hui. Elle m'a fait part de sa satisfaction d'avoir officié avant que les combats ne soient officiellement terminés  
Occupe toi d'In'Xun, qu'elle soit sur pied le plus rapidement possible. Eskevah,
Chindra et ses acolytes prennent sans tarder In'Xun et la déposent sur une civière malgré ses protestations incompréhensibles. La nécromancienne, une grande drow aux yeux comme sa mère. Manifestement c'est de famille, mais grande et élancée, le portrait craché du maître voleur, au cas où Drariel aurait un doute sur la paternité.

Relève moi tes sœurs et papote un peu avec elles avant de leur donner la sépulture qu'elles méritent.,
Une autre révérence. Une incantation et les corps s'animent et se lèvent avant de suivre lourdement la nécromancienne. Elles disparaissent dans la végétation luxuriante.

Une fois les siens disposés, Elthiriel se tourne vers celle qui a voulu la mort de son clan. Si Drariel avait cru déceler de l'amabilité, elle est vite détrompée.

Toi, ma salope. La seule raison pourquoi je n'envoie pas ta tête sur le champ à ta mère c'est que je veux que tu lui fasse un message... (a suivre)

---------petite torture gratuite. feats Elthiriel, Keldàarh, Drariel-------

Quand Drariel ouvre les yeux, elle est suspendue par les mains avec poids aux pieds au beau milieu d'une pièce.... Vide? Relevant la tête, la noble se rend compte que son crâne est.... froid? Et mouillé? Interrogative, elle regarde autour d'elle avant de remarquer, tout au fond, sur une étroite surface de travail, un gros tas blanc duveteux. N'ayant jamais rien vu de semblable, elle doit le fixer un moment avant de reconnaître ses cheveux. Elle sent la colère l'envahir. Une colère qui se le dispute à la terreur pure.

Comme si elle avait attendue le signal, un lourd pan de mur glisse silencieusement, dévoilant tout un attirail hétéroclite. Si Drariel peut reconnaître la traditionnelle chaise à clou et la chaise de judas, il y en a d'autres dont elle se demande l'utilité. Un genre de gros peigne sur roue jouxtant un gibet,  une broche à méchoui au milieu de deux roues avec des lames effilées comme des rasoirs, luisantes d'huiles. Une croix avec des filins de métal fins comme des cheveux. Il y a , bien, sûr la dame de fer ajustable, la cage à rat et autres trucs à l'usage indéfini laissant planer un doute, sinon une certitude, sur le traitement à venir.

La prêtresse a l'espoir qu'Elthiriel va la laisser en vie. Après tout, la mère matrone a dit qu'elle ne la tuerait pas, qu'elle a un message a passer à sa mère. Elle ne fera rien qu'un peu de magie cléricale ne pourra pas régler.

Trois esclaves entrent, apportant trois canopes et une boite en bois pétrifié serti de joyaux au motif de la Reine araignée.

Ah bon? Elle va m'enlever quelques morceaux?

Pense Drariel, toujours confiante que son statut de femelle noble suffira à lui sauver la mise. Il y a trois battements de cœur, puis c'est Elthiriel elle-même qui entre, encore souillée de sang séchée. Elle pourrait se laver au moins avant de se présenter devant moi.

Pour une fois, la prêtresse a la sagesse de tenir sa langue. Laisse à la petite drow le soin d'expliquer ce qui en retourne. Elthiriel ça directement vers elle, sa dague Meurtrière, celle à la lame noire, à la main. Puis, elle regarde sa captive, l'air mutin et...aussi innocent qu'une vipère prête à mordre.  

Tu le sais que j'avais une fille au même prénom que toi? Je l'adorais celle là. Tu sais certainement ce qui lui est arrivé. Je te rassure, ton traitement sera autrement plus plaisant.

Pour toi ou pour moi?
Mais encore une fois, Drariel a la sagesse de tenir sa langue. En arrière plan, les esclaves allument les braseros et plongent divers instruments dans les flammes ardentes avant de s'éclipser aussi discrètement que des ombres. Malgré elle, la prêtresse note comment les esclaves semblent bien habillés, bien traités. Mieux que dans les autres maisons drows. Elle note aussi que certains étaient des anciens à elle.
Elle ne peut s'empêcher de lancer une pique verbale.

Tu vole les esclaves des autres, matrone? Tu n'as pas les moyens de t'en acheter toi même?

Pour toute réponse, Elthiriel éclate d'un rire. Un vrai rire, chaud rauque et sexy.

Ce sont des drows libres en tant que tels. Je présume que la perspective de ne pas se voir mutilé inutilement et se voir traiter de façon correcte, nourrit comme il faut, le droit de se reproduire comme il leur chante et non comme du vulgaire bétail est assez pour qu'ils restent ici.

Ça et la façon dont je débusque et traite les traîtres, réels ou imaginaires.

Termine t'elle mentalement. Une bonne petite exécution une fois de temps en temps aide à tenir la crainte nécessaire au bon fonctionnement de toute maison drow qui se respecte.

Se plantant devant sa victime, Elthiriel brandit sa lame et commence à découper finement les vêtements de Drariel, en profitant pour faire légèrement perler le sang sur la peau noire bleutée. Elle admire au passage les courbes généreuses de la drow d'un air concupiscent. Au même moment, Keldàarh  entre dans la pièce et marmonne quelque chose à l'oreille de la matrone en se collant derrière elle. Les yeux d'émeraudes rougeoyants mi-clos, Elthiriel éclate d'un petit rire.

Oui, je me rappelle... Ça te dirait un petit threesome Ssinssrigg?
Les yeux pâles de Drariel s'ouvrent grand devant l'outrage.

Je le savais... JE LE SAVAIS!!!! Tu n'es qu'une pute bâtarde parvenue... Aucune drow qui se respecte ne s'abaisse devant un mâle comme tu le f...
PAAAAAFFF!

Le poing ganté de cuir de Keldàarh s'abat violemment sur le rebord de la tempe de la femelle, la faisant taire au moins une bonne minute. Il lui prend la mâchoire et examine.

Elle est dans les vapes. Elle serait due pour une bonne baise... Jamais vu de frustrée semblable.

Elthiriel hausse les épaules en passant un doigt sur une petite coulisse de sang coulant de Drariel.

Je pensais la convertir à notre cause, mais au premier mot qu'elle m'a lancée en haut je l'ai trouvée insupportable... Ces femelles, ça comprends toujours tout de travers et après ça s'étonne que leurs plans ne fonctionnent pas comme prévu.
Elle se tourne vers son mâle et lui pose une main possessive sur l'entrejambe. Sourit de la réaction escomptée.

Dommage que ça ne soit pas le moment pour ça
Le maître voleur a un sourire entendu.

Mais c'est le moment pour ça quand ma dame décide que ce l'est...
Avec son fameux petit rire, Elthiriel fait un léger signe de dénégation.

On a du boulot mon cher...  

Le mâle va chercher un truc au fond, un genre de spéculum spécialement formé pour la bouche, du genre de celui que les dentistes utilisent. L'insérant dans la bouche de l'inconsciente, il l'ouvre à l'aide de la vis tout en donnant de petites claques pour ramener Drariel à la vie. Quand L’œil pâle rencontre le lavande, elle ne peut y lire qu'une haine sans nom. La voix douce et toujours égale du mâle s'élève dans l'air.

Maintenant, tu te ferme la gueule. Il a un grand sourire sadique. Oh , mais garde la ouverte si tu veux. Mais tu écoute ce que ma dame a à dire.
Des borborygmes incompréhensibles se font entendre. Elthiriel écarte doucement Keldàarh et s'approche du corps nu, couvert de chair de poule de sa captive.

L'araignée, une demi-douzaine ... Le mâle s'éclipse dans la pénombre. Drariel, oh ma chère, tu as de superbe seins...  S'approchant, elle commence à lécher le téton qui, malgré la mauvaise foi flagrante de la prêtresse qui se débat, se retrouve dans la bouche de la petite assassin. D’ailleurs, celle ci la stoppe d'une claque retentissante sur la croupe.

Je t'ai promise de te ramener à ta mère non? Si tu me gâche mon plaisir, je pourrais revenir sur ma parole.

Soudainement, la captive n'est plus rébarbative, mais un peu trop coopérative au goût d'Elthiriel qui continue son manège cependant, gratifiant de quelques morsures délicieuses les bout de chair qui s'offrent ici et là.

Soudainement, il y a un hurlement d'horreur. Tenant des pinces en forme de pattes d'araignées chauffées à blanc, apparaît Keldàarh. Avec un petit rire, tandis qu'Elthi la tient fermement par derrière, il referme l'engin sur un de ses plantureux seins. Un grésillement se fait entendre, suivit de la  chair brûlée et d'une odeur de sang cramé. Profondément enfoncé, il enclenche le verrou.

Voyons, voyons... Tout doux ma belle... Tu ne voudrait pas perdre des morceaux, si?...

Un gémissement suivit d'un autre borborygme qui pourrait se calculer en une malédiction infernale, ce qui amène un autre ricanement des deux tortionnaires. Il y a d'autres hurlements tandis qu'il place les cinq autres, l'autre sein, deux aux bras, deux aux cuisses. Et pendant qu'elle crie et se débat, Elthiriel ne cesse de ricaner.

Keldàarh, mon amour, les cordes.

Et les cordes sont attachées aux pinces, avant que la prêtresse ne soit suspendue dans les airs par la seule force des dents d'aciers des engins de torture., à auteur de taille d'Elthiriel Chaque mouvement augmente la souffrance et l'étirement des muscles. Pour le moment, la perte de sang est minime, mais une grande cuve est disposée sous elle pour recueillir le précieux fluide vital. Elthiriel caresse le crâne rasée de Drariel, avant de donner une chiquenaude sur le spéculum qui garde la bouche bien ouverte, la langue s'agitant au fond comme un immonde petit ver rose.

Vois tu, ma chère... Ta tête seule ne transmettra pas le message que je veux transmettre... Je t'ai promise de te ramener à ta mère. Je n'ai pas dit dans quel état...

Sans qu'elle ne le lui demande, Le mâle approche une planche  et attache fermement la victime. Il y a un moment de grâce avant qu'elle ne voit une lame étincelante surgir devant elle. L'inquiétude de Drariel atteint son comble.
Comme une machine bien huilée, le couple de tortionnaires ajuste la machine et commence à tourner lentement. Les lames souples commencent à tourner doucement, glissant en premier sur la chair ferme de la prêtresse qui commence à rire de mépris devant ce supplice tellement inefficace.

Le rire étouffé par le spéculum se transforme en un cri de surprise et de douleur quand la première lame entaille la douce chair... Elles n'entaillent pas, elles déchiquettent à vrai dire, enlevant des morceaux de tailles variées, déviant sur les os. Et quand un os devient trop gênant, Elthiriel ou Keldàarh, au choix, défont l'articulation de la pointe du couteau, avec grand soin et minutie. Aucun mot, aucun écrit ne pourrait jamais rendre l'horreur de la scène, le sang coulant allègrement, huilant le mécanisme de la machine de mort, les deux X'Ianxin papotant paisiblement par dessus les hurlements de leur victime, comme s'ils étaient à un méchoui. Ne manque que les petits pains et les invités.

Le supplice dure des heures, s'arrêtant quand Drariel faiblit pour reprendre plusieurs minutes plus tard. La boite se remplit d'os. Deux canopes se remplissent de bouts de chair. Et quand il ne reste plus que le torse, le cœur agonisant, alors seulement la matrone s'accorde t'elle cette récompense.  Mais il faut faire vite.

Ouvrant avec expertise le torse, d'un geste impatient, Elthiriel vide les entrailles tandis que Keldàarh, lui, enlève la poire souillée de sang. Lui arrache la langue tandis qu'elle arrache sans aucun soin les viscères qui remplissent le troisième canope. Une main experte s'introduit alors dans la cage thoracique pour arracher le cœur moribond, encore chaud, attendrit par la peur et la douleur.

Et elle y mord à pleine dents, s'appropriant ainsi sa victime sous le regard approbateur et excité de son mâle. Et quand elle a terminé et qu'elle s'en lèche les doigts, la mère matrone a un regard lascif envers son mâle.

Et si on allait se laver?

(a suivre)

************In'Xun, Elthiriel, Keldàarh*****************************

Il fallut plus que deux jours pour remettre In'Xun sur pieds. Mais avec les soins attentifs de sa maisonnée et  la certitude de ne pas crever dans la minute, elle se remit sur pieds prestement. Elle recut quelques visites, dont une du mâle reproducteur qui est venu prendre de ses nouvelles, s'assurer qu'elle prenait du mieux.

Il lui raconta ce qui s'était passé au cercle des matrones, quand Elthiriel est venue réclamer non pas la loi du sang, mais la neutralité absolue des autres maisons dans ce conflit. Et quand ce lui fut accordé sur papier, avec seaux des maisons et le seau de la Révérée Fille en main, elle se gâta alors, provoquant l'autre¸ femelle déposa aux pieds de la mère matrone responsable de l'attaque de la maison, trois canopes et une boite en bois pétrifié incrusté de pierres précieuses en forme d'araignée.

Les canopes étaient remplis de chair et de viscères, la boîte d'os avec de la chair et remplis de vers. Le cœur était manquant.

Et devant la garce qui a osé nier, elle lui a balancé une autre boite, remplie de quarantes piwafwis et divers objets portant le symbole de sa maison. Nous avons tous passés pour accuser cette maison. Les preuves sont accablantes. Nous aurions pu les faire exterminer d'un claquement de doigts. Mais la mère matrone trouve cela trop facile. Elle a renchérit, In'Xun, je te jure! Je ne l'avait vue comme ca qu'une fois dans ma vie.

Continue t'il, l'admiration dans la voix. La jeune prêtresse y décèle aussi un attachement sincère et un  profond respect. Qui aurait pu croire ca d'un mâle converti il y aplusieurs siècles de cela? Il continue de sa voix posée. Comme s'il lirait une histoire pour s'endormir à une gamine aux couches.  

Elle a dit: Je te ramène ta fille, qui m'a ramenée les miennes qu'elle a dit, le menton haut, les yeux flamboyants. Fendante à souhait... Tu veux que je te livre tes troupes avec un emballage cadeau? Oh mais je te ferai la surprise... Tu vas A-DO-RER comment que je vais m'occuper de ta maison ma chère. Je dévorerai chaque membre de ta famille au nom de Lolth! Chaque pierre de la cité sera peint avec le sang des tiens. Une de nous deux disparaitra. Mais n'oublie pas que Je Suis de la maison du Phoenix. Ca ne te dit rien toi qui tes toujours terrée dans tes murs, pleins de ta suffisance. Mais si ma maison est exterminée. Il y aura toujours un des miens qui renaitra de ses cendres pour te faire ton affaire... Et si ca n'est pas encore assez, nous trouverons bien le moyen d'aller chercher les démons des enfers pour te ronger la carcasse.

L'autre criait des malédictions à n'en plus finir. Mais c'était que du vent. Matrone Elthiriel lui a aimablement conseillé d'aller se faire enculer par un drider et d'espérer que celui-ci la tue avant que ce ne soit elle qui ne lui mette la main dessus. Tu  connais notre Dame. Elle lui a tourné effrontément le dos en profitant des imprécations et du brouhaha ambiant pour s'en aller d'un pas altier.

Et les deux iliithyris d'en rire de bon cœur. La mère Matrone X'Ianxin a toujours eu le sens du spectacle. Le sort de Drariel a énormément réconforté In'Xun, qui se dit qu'elle aurait bien prit un petit bouillon de la carcasse de cette putain. Dommage qu'elle soit retournée chez-elle.  

Et, au milieu de ses nuit, quand le feu qui la ronge la consume entièrement, la main calleuse et réconfortante de sa mère matrone, son arrière grand-mère, se pose sur son front et lui murmure tout bas des paroles apaisantes. Elle lui donne aussi un cœur à manger en un remède de grand-mère. Elthiriel sait que le cœur d'un ennemi dûement consommé est un puissant remède. En un sens, elle est quelque peu magicienne, même si sa magie se situe dans les poisons et les potions des assassins. D'Eskevah, sa grand-mère, In'Xun ne recoit aucune visite. Elle en concoit une rancoeur dévorante qui se mue peu à peu en haine quand elle finit par comprendre que celle-ci ne sera intéressée par elle que lorsqu'elle sera morte pour pouvoir faire avancer la science de Kiaransalee avec ses entrailles de suivante de Lloth.

Mais In'Xun esr patiente. Quand même que ca lui prendrait un millénaire assouvir sa vengeance, elle va prendre le temps qu'il faut. Il y en a une couple sur sa liste. Mentalement, elle rajoute deux noms. Dont un doit rester secret jusqu'à l'assaut final.

Après deux semaines de convalescence, In'Xun décide de méditer pour communier avec sa déesse. Elle ressent un feu étrange en elle, comme si elle avait le besoin de tuer. De tuer ce qui vit. Tout ce qui l'entoure lui tape de plus en plus sur les nerfs... In'Xun n'est pas faite pour être mise en cage.

Dans la chapelle, la drow allume le brasero, y jette de l'encens et s'asseoit devant, méditant. Appelant à elle la Yochlol, un démon à gueule de pieuvre, messager de Lloth. Celle-ci ne tarde d'ailleur pas à apparaître dans une gerbe de lumière d'un vert empoisonné. Elle pose son unique œil sur In'Xun.

Tu as tardé, nécromancienne.

In'Xun se raidit. Nécromancienne? L'entité démoniaque lit sa question à même son âme.

Oui, nécromancienne. Lloth, la déesse araignée t'a investie d'une mission sacrée en même temps qu'elle t'a attribué ton Destructeur. Tu n'es pas destinée à être prêtresse, femelle. La Dame a d'autres plans pour toi.

L'oeil immonde se fixe dans les pupilles d'émeraudes rougeoyants.  Sagement, In'Xun attends les instructions de sa déesse, réprimant l'excitation qui monte en elle à la seule mention de son Destructeur.  La voix de la yochlol se dédouble, prend un accent divin qui résonne jusque dans le cœur noir de la jeune drow.

Tu dois partir en quête. A la surface. Tu es une de mes adeptes les plus prometteuses. Tu peux racheter la trahison d'un membre de ta famille qui ne m'est pas fidèle.

La jeune prêtresse sait exactement de quoi il retourne. Ainsi Eskevah est démasquée.

Je peux m'en occuper de suite
NON!

A cet éclat de colère divine, une nuée de minuscule araignées est soufflée sur le visage d'In'Xun qui se retient pour ne pas écraser les minuscule bestioles qui lui entrent dans le nez. Elles s'éparpillent plutôt au sol et disparaissent dans les coins.

Je veux que tu aille à la surface, je te l'ai dit. La  survit de ta lignée ne dépend que de toi. Elthiriel a ses ordres, tu as les tiens. Cette guerre n'est pas la tienne. Toi, tu dois aller à la surface. Je veux que tu trouve un nécromancien et que tu lui extirpe tout ses secrets. Je veux MES morts qui marchent, ce que cette salope de Kiaransalee m'a volé. Forcit à la surface, devient la plus puissante possible. Trouve le nom de ton Destructeur et invoque le sous sa forme originelle.

Quand je jugerai que tu es prête, je t'enverrai un signe... En attendant, tu te débrouille toute seule. Jusqu'à maintenant, une seule X'Ianxin m'a décue... Sera tu la deuxième ma fille?
In'Xun baisse la tête en signe de soumission.

Non Révérée Lloth. Je le serai ou je crèverai en essayant. Je le jure sur mon sang et celui de mes descendants.

Satisfaite, la messagère disparaît dans un nuage nauséabond.

(a suivre, le prochain message sera la conclusion de mon intro. Ouf il cpommence a être temps )

*Dans les tunnels d'Outre-Terre, près de la surface, les tunnels les plus profonds* **************des mines de fer et d'or de Karia******************

*********************In'xun et I'harien**********************

Ca fait un bon mois que le duo arpente Outre-Terre. La carte qu'a donné Elthiriel à la nécromancienne est à jour, mais un tunnel effondré les a obligés à faire un long, très long détour. In'Xun repense encore à ce que sa mère matrone lui a dit en privé, juste avant le départ.

A la surface, vis à fond, fait le plus d'expériences possibles. Ramasse les armes qui te parleront et fait les tiennes. Ne pense pas à nous, nous nous débrouillerons. Mais prends ceci.

Elle lui a donné un médaillon, le blason de la famille taillé dans l'obsidienne avec deux minuscules rubis, un pour l'oeil du phoenix. L'autre pour le pistil du lys noir. Elle lui en a aussi donné un autre, brisé, ensanglanté. In'Xun reconnaît celui de la maison contre laquelle ils sont en guerre.

Afin que tu n'oublie pas qui sont nos ennemis. Allez, débarasse maintenant. J'ai une vendetta à mener et tu me retardes.

Tels furent ses adieux à sa famille. Un vague sourire satisfait plane sur les lèvres de la jeune drow tandis qu'elle suit I'Harien dans l'étroit passage. Ca monte depuis un moment déjà, et ils commencent à entendre des bruits d'enclumes. Subitement ramenée à la réalité et au présent, la nécromancienne serre un court moment son pendentif, glacé sous sa paume, ce qui lui procure un sentiment de réconfort. Deux haches de combats sanglées au dos, sous son manteau, finissent de lui apporter un sentiment de sécurité relative.Elle s'enroule plus étroitement dans son piwafwi, pour échapper aux regards potentiels.

I'Harien, lui, un bon 5 pieds et 4, musculature propre aux guerriers drows, a une dague dans sa botte, une à la ceinture, et deux sabres. Il en utilise un à la fois, mais quand on est désarmé, on aime avoir un plan b. Il a une sale gueule, même pour un iliithyri, Les yeux rouges, une chevelure filasse noire. La mâchoire carrée ou se dispute sans cesse une ombre de barbe qui ne pointera jamais. Des yeux obliques, sournois, dont on ne sait jamais ce qu'il va penser. Mais pourtant, il est loyal... Pour le moment du moins. Il s'est porté volontaire pour la mission avec l'espoir de devenir pour In'Xun ce que Keldàarh est à Elthiriel.

In'Xun le tolère seulement parce qu'il lui est utile. Elle ne l'aime pas et se retient de l'égorger sur place tout simplement parce qu'elle n,aime pas geler la nuit, lors de leurs repos. Et si elle accepte qu'il lui tienne chaud, la seule fois où il a eu la main baladeuse il en a eu pour une semaine à trainer des hématomes dans la figure. Malgré tout, il reste là, fidèlement comme un cerbère, ce qui la dégoûte au plus haut point.

Les doigts effilés de la petite drow entament leur danse dans le langage gestuel, la seconde langue natale drowique. Tous les drows, du plus noble au pire voyou, connaissent ce langage. Complexe, précis. Aussi varié que la parole avec l'avantage de ne pas faire un son.

Attends, je vois une lueur là bas. Les paroies sont chaudes et taillées au pic et à la pioche...

I'Harien acquiesce. Nous sommes dans une mine. Et qui dit mine dit sortie.

Les doigts de la femelle volent, impatients.

Qui dit mine dit sortie, oui. Nous ne sommes pas prêt à affronter la surface si vite. Si on y arrive, il faudra fuir à toutes jambes. On en sait pas la saison qu'il fait en haut, ni si nous sommes prêt à affronter cet enfer gouverné par ce que l'on nomme soleil. Selon la carte, il n'y a pas de mines ici. Nous aurions dû sortir bien plus au sud. Si nous sortons ici, nous aurons des ennemis derrières nous.

Le mâle hausse les épaules.

Tu suggère quoi? Elle lui répondà haute voix. En regardant subitement derrière le mâle.

L'an'yui doer a uktan... Nind kyor udossa doerin.Je crois que la solution s'impose d'elle même.... Ils nous ont vu arriver...(Pour lire la traduction, juste surligner sous la ligne du texte. Elle y est en gris foncé.)


En même temps que le bruit d'une arbalète que l'on arme.

Xun naut malar I'Harien... Udos orn naut ragar nindol gar'ven, jhal ol orn ssran l'draeval
Ne résiste pas. I'Harien.. On  va en baver, mais ca va valoir la peine. In'Xun reste droite et digne devant le ramassis hétéroclite qui se retrouvent devant eux.

Avec une bonne foi évidente, elle croise les bras en signe de paix. I'Harien, remplissant sa fonction, sert de traducteur pour elle qui ne connait que le commun des profondeurs et le drow.

Nous sommes venus en paix. Nous voulons seulement passer.

Le mâle qui semble être le chef, un nain à la barbe striée de gris répond quelque chose avec une voix rocailleuse. Les autres membres de l'expédition se jettent sur eux. I'Harien semble vouloir résister, mais la voix grave d'In'Xun claque comme un coup de fouet.

Xun naut malar jaluk. Udos inbal natha mayar ulu screa lu'ulu thir'ku p'los itami udossta juss'a. A leat udos orn xun naut tlu ichl nug'ri wun nindol draeval.
Ne résiste pas , mâle. Nous avons une chance d'apprendre et de s'adapter avant de commencer à fouler la surface. Apprécie la transition... Au moins on crèvera pas de faim en attendant de partir.

Sa captivité volontaire débute. Ses geôliers la déleste de tout ce qu'elle possède, s'extasiant devant ses haches de combats au délicat filigrane d'adamantium. Elle les regarde partir avec indifférence car à la surface ils ne lui auraient été d'aucune utilité. Sa dague aussi ne lui cause aucun émoi. Ils lui enlèvent son armure de cuir légère qui va dans un coffre en attente de quelqu'un de sa taille. Au bas de son dos, un phoenix noir enserrant un lys à la tige ensanglantée, symbole de sa famille à même sa chair. Exquis, délicatement ouvragé, plein de détails.  Il y a bien quelques commentaires grivois sur son corp, le ton des mâles l'entourant est assez explicite. Manifestement, ils la prennent pour une guerrière, une femelle de basse caste parce qu'elle a les cheveux rouges sang. Une traînée.

Le premier qui ose lui manquer de respect en pincant un sein de sa grosse main sale, un humain semble t'il, au cheveu noir et à la barbe fournie, qui la dépasse d'un bon pied au moins, en fait pour ses frais. Preste comme une vipère, elle luibondit dessus, mordant ce qui passe à portée, à savoir le gros nez dégueulasse. Le goût est immonde, mais elle tient bon malgré tout. Il faut trois hommes pour la maitriser tellement elle est petite et se glisse entre leur main. Quand ils finissent par l'enlever de là, les dents aiguisées de la nécromancienne ont arraché un bon bout de chair. Oh, si ils décident de la violer, elle va faire en sorte qu'ils le paient chèrement. On ne souille pas son corps de cette facon.

I'Harien y va de son commentaire en commun, traduisant ce qu'In'Xun crache à la figure de l'autre en même temps qu'un bout de chair. Le menton ensanglanté, l'oeil incadescent de colère, elle est superbe. Fière et sauvage.

Nous sommes venus en paix et respectons vos coutumes même si elles sont humiliantes. Nous ne voulons que passer. Mais le prochain qui ose toucher un poil de ma dame, elle va le tuer, quitte à en crever.

C'est le nain qui s'approche d'elle, de la même taille. Les petits yeux flamboient d'une haine ancestrale. Haine qu'In'Xun comprends. Jouant le jeu, elle se force à parler en commun des profondeurs. Le provoque... Sa voix chaude est chantante malgré la rudesse des propos et l'accent délicat.

Lève la main sur moi, qu'un de tes crétins osent me toucher encore et vous serez transformés en chair à Drider. Ca prendra 1 jour, 1 mois ou 100 ans, nain, mais vivante ou morte, je reviendrai vous chercher pour l'éternité. Laisse nous tranquilles. Nous ne voulons que passer et on n'a rien à faire avec ta bande de dégénérés.

Les poils de la nuque du nain s'hérissent devant cette menace. Il hésite un moment, sous le regard amusé de ses hommes qui, manifestement venant de la surface, ne savent pas la dangerosité des drows. Mais ne voulant pas perdre le respect des gardes, il assène un coup de poing solide, fendant la pommette d'In'Xun. I'Harien, nu comme un ver et pas plus beau,  fait un geste vers la nécromancienne... Les autres membres de la gardes, armés jusqu'aux dents, pivotent, semblent vouloir s'amuser avec, mais la voix d'In'Xun claque comme un fouet.

usstan telanth vrine'winith tlu natha wael. Ka ol zhah ichl rescho whol mina, nind willkill udossa nin, talinth byrren ilythiiri doer ninArrête de faire le con j'ai dit! Si on la leur donne trop facile, ils vont nous tuer rapidos, pensant que d'autres s'en viennent.

Le nain prend le pendentif d'obsidienne d'In'Xun, le contemple et  le lance avec dégoût dans le coffre, avec la bourse dont il ne regarde même pas le contenu. Puis, une tunique blanche en lin, rêche et piquante est fournie aux deux drows en même temps que des chaînes aux pieds. Soudainement, elle se sent nue, nue et seule.

Les mois suivant sont éreintants.

Plus, ils les ont laissés ensembles.

Moins, la bouffe est dégueu

Plus, ils apprennent beaucoup des autres esclaves sur les us et coutumes de la surface. L'économie, la religion la politique, la géographie, les langues... Ils se développent une réputation de gens curieux et bien élevés. Aimables. In,Xun tisse très biens sa toile de mensonges et d'intrigues, apprends que le nain a une famille, que tel humain est un pédophile, qu'un autre est correct mais que le demi-elfe est un  psychopathe.

Moins, ils ne savent toujours pas où ils sont.

Plus, I'Harien apprend qu'il y a un vieux nécromancien qui est esclave dans leur groupe.

Moins, le soleil la blesse jusqu'au plus profond de son âme

Plus, ils la laissent s'acclimater à la surface en douceur. La laisse sortir après le coucher du soleil et la rentre dans la mine bien avant le lever. Le nain les traites avec respect à défaut de douceur. Rude, il n'hésite pas à les malmener, mais pas trop. Il se rappelle la malédiction d'In'Xun, elle hante ses nuits la femelle. Et pas de la bonne facon. Elle exhale le mal à l'état pur.

Moins, In'Xun a de la difficulté à apprendre ce putain de commun de la surface. Elle le comprend très bien, mais sa langue n'est pas formée pour ces mots étranges et barbares.

Plus, le nécro connait la langue abyssale. Le commun des profondeurs. Il parfait du mieux qu'il peut la connaissance de la jeune nécromancienne en lui apprenant ce qu'il sait à défaut de lui montrer, ses deux mains ayant été coupées et remplacées par deux pioches émoussées.

Comme quoi la déesse araignée ne laisse jamais rien au hasard.

Murmure In'Xun chaque soir devant l'immonde pâté. Ses cheveux sont sales, ternes et emmêlés. Sa tunique ne tient qu'en lambeaux soigneusement réarrangés et réattachés sur son corp frêle qui se pare maintenant d'une délicate musculatire fine due au dur labeur. Il y a plusieurs cicatrices de coups de fouets sur ses bras et son dos, ses côtes sont saillantes à cause de la malnutrition, mais elle semble bien résister au traitement. Et I'Harien aussi. Ainsi passe encore quelques longs mois.

Jusqu'à ce soir là. La goutte qui fait déborder le vase déjà plein. Le soir où elle décide qu'il est temps de mettre ses nouvelles connaissances à l'épreuve. C'est ce gros cochon d'humain au nez mangé qui leur apporte leur pitance ce soir là.

I'Harien ayant été un esclave soumis exemplaire, il ne s'en occupe pas, concentrant son attention sur l'appétissante femelle à ses côtés. Elle lui rend son regard d'un air neutre, comme si elle ne le voyait pas.

Une louche de potée brûlante l'inonde... Le visage, le cou, la poitrine, els cuisses. Saisie, In'Xun n'a le temps que de lever les yeux avant qu'un revers de louche ne la ceuille à la tempe lui faisant voir trente six chandelles. Conformément aux ordres, I'Harien ne réagit pas. Mais ne rate rien de ses yeux pâles.

Lancée sur la parois, droit devant le vieux nécromancien sans mains, elle n'a que le temps de retrouver sa lucidité avant qu'une main sale ne lui pince durement le téton et ne la penche par en avant, rabattant sa tunique. Elle ne se débat pas. Ne crie pas. Mais lance une simple constatation en se tâtant la tempe ensanglantée et en se retenant, étourdie, furieuse et nauséeuse. Ca fait mal ce truc!

I'Harien, usstan inbal z'lonzic. Udos alu nin.
I'Harien, j'en ai assez, on se pousse.

Le docile esclave se transforme en tueur sans pitié. Sautant sur le dos du geôlier, il lui entoure le cou de ses chaînes et serre avec une force étonnante. Le nécromancien, saisit l'occasion et saute dans la mêlée, hurlant sa rage. In'Xun pivote et saisit la dague dans la ceinture de l'homme avant de la planter dasn son abdomen, de bas en haut, déchirant intestin, estomac et atteignant le cœur. Il y a un moment de flottement puis doucement le gros tas s'effondre sur lui même.

In'Xun se tourne vers son mentor tandis qu'I'Harien fouille à la recherche d'un truc pour ouvrir les chaines, Truc qu'il trouve en une fourchette d'acier. Un sourire éclatant sur son visage crotté, elle se force tandis qu'elle lui dit, en commun chantant.

Et si on passait aux travaux pratiques, Jensen?

Au fil des jours, puis des semaines, la mine se vide de ses travailleurs,

A l'humain maintenant un zombi, se rajoute le nain et une bonne demi-douzaines de garde et d'esclaves en plus ou moins bon état selon les tests des deux nécromanciens.

Les esclaves qui pensaient trouver refuge auprès des deux sympathiques drows découvrent plutôt une mort horrible. Bientôt, plus personne, gardien comme esclave, ne veut descendre dans les mines. Peu importe la récompense ou la punition. Jensen trouve en In'Xun deux mains et un puit assoiffé de pouvoir, un veritable maeltrom d'énergie négative et d'ambition chez la jeune drow. Un véritable miroir de ce qu'il a été quand il avait ses appendices.

Un pigeon voyageur est envoyé au dragon, relatant la liste des gardes disparus et décrivant les troubles.

In'Xun est au paradis, apprenant son art avec un nécro bien plus puissant que sa grand-mère...

Un parchemin très mal scellé, à la cire qui a figé en coulisses dégueulasses d'un gris cendre de mauvais augure. Jumelé à des caisses vides.

Mon Roi....

J'ai le regret de vous annoncer l'interruption des activités de la mine. Voici le dernier envoi avec tout ce que nous avons pu extirper comme minerai.

Il y a des choses qui rampent dans les tunnels. Tout ceux qui descendent ne reviennent pas ou reviennent fous. Ils parlent tous de morts... Morts sans tête , sans ventre ou sans bras... Je n'ose pas y descendre, nous sommes déjà en deca du minimum requis pour assurer le bon foctionnement des esclaves.

Wundorf est descendu avec une escouade spéciale dont il n'est revenu ^rien du tout. Les molosses refusent de descendre et urlent à la mort losqu'on s'approche de l'entrée. Les esclaves préfèrent se faire décapiter à la chaine plutôt que d'y descendre.

Je recquiert une assistance urgente afin que la production puisse reprendre son cours le plus tôt possible.

Bien à vous

Alyana, chef de production

********In'Xun, Jensen, I'Harien*******************************

In'Xun et Jensen examinent attentivement des entrailles, la première fouillant avec dégoût tandis que le second lui donne des instructions, farfouillant parfois du bout de ses pioches dans les viscères.  
-Non,ca ne va pas, mais pas du tout. Tant qu'à essayer de lire quelque chose faudrait au moins que ca soit frais...
- Si on monte, on va devenir vulnérable. In'Xun, soit raisonnable...
La nécromancienne se retient pour ne pas se servir de l'humain comme lecture. La seule raison pourquoi qu'il est encore en vie est son savoir. Mais le savoir n'est rien si elle ne peut pas se pratiquer. L'oeil d'émeraude rougeoyant rencontre celui , gris,
de l'humain et le soutient, torve.
 
-Jensen, en tant qu'humain je t'apprécie énormément. Mais en ce moment, ta gueule, J'en ai assez de lire dans du pourris, de manger du faisandé et de n'avoir rien de mieux pour s'éclairer que du suif(le gras des morts faisant un merveilleux combustible) Ce n'est pas parce que nous sommes des nécromanciens que nous sommes obligés de vivre dans la fange.

In'Xun se redresse, frustrée et fatiguée.

De toute facon, là j'y vois rien. Va te reposer... Moi je vais me laver à la source.

I'Harien, avec sa sale gueule patibulaire, se matérialise soudainement au côté de sa belle. Silencienx, il la suit comme son ombre. Il s'est réarmé, trois dagues, un sabre et une épée courte. Des pièces d'armures disparates et usées, certaines puantes.

In'Xun s'est trouvée une autre tunique de lin et s'en contente, faute de mieux. Les bottes et les pièces d'armures sont trop grandes pour elle. Sur le chemins, ils croisent bien quelques morts vivants qui errent, puant la charogne. Le délicat nez d'In'Xun se plisse. Les doigts de la nécromancienne volent silencieusement.

Ca pue c'est terrible, nous pouvons améliorer le concept. Les morts vivants ne sont pas obligés de pourrir, note ca I'Harien. Je suis certaine qu'il y a des recherches à faire sur la préservation de la chair au delà de la mort.

Aussi emballé qu'une carcasse en plein désert, le mâle grogne légèrement, indiquant qu'il a bien noté les consignes.

****************Jensen et Morts-vivants, pendant ce temps************

Si les trois premiers niveaux sont nickels, plus Karia s'avance sous terre, plus les signes de dépravation et de sont évidents. Si In'Xun est une femelle extrêmement soigneuse, les morts et l'humain ne partagent pas tous ce trait de caractère.
La drow a pris soin de ne pas établir ses quartiers dans les tunnels primaires, trop d'issues à surveiller, trop de risques en cas d'attaque massive de se faire ramasser et tuer. Elle est consciente de ses limites et sa déesse ne serait pas contente, mais pas du tout, qu'elle faillisse. Mais la corruptions a son odeur propre.

Les morts vivants sont retracables quand-même facilement à certains morceaux plus ou moins pourris et de plus ou moins d'Importance qui sont parfois visible au sol, en plus des traces de pas trainants et autre trucs louches qui laissent des traces. guidant l'expédition vers le côté nord des installations minières, du coté des Forges où se fait la transformation du minerai.  

Parce qui dit forge dit eau pure... Un truc essentiel à la vie et à un minimum d'hygiène. Contrairement à Elthiriel, In'Xun adore l'eau.

Ca commence par une légère odeur de merde, un tas ou deux, secs et très vieux. Puis, un tas de viscères fourmillant de vers et exhalant une odeur d'infection. Datant d'au plus une semaine. En avancant, des symboles divers, de merde et de sang séché, sont visible sur les paroies rocheuses. Mais, s'il y a bien un membre par ci par là, des corps sur pieds, il n'y en a aucun.  Dans le silence des tunnels, l'oreille exercée du dragon est la première à capter la pulsation, l'Écho des vibrations que produit des paroles sur les murs. Une voix de femme... Douce et grave, chantante mais pourtant avec l'accent dur typiquement drowique. Une seule phrase, chantante, au contenu rendu incompréhensible par l'écho multiple mais qui est proche... très proche!

In'Xun est un étage en dessous et vient de quitter Jensen. .Sa voix est répercutée et amplifiée par un trou d'aération majeur de la mine. Un trou qui se situe à la jonction de deux corridor. Faisant environ un mètre de diamètre de forme irrégulière, taillée au pic et à la pioche. Si vous levez la tête, vous allez voir que le trou continue à l'infini vers la surface mais en s'étrécissant. Il n'y a rien qui annonce le puit. Les barrières ont été arrachées et mises de côté afin de permettre au drows de pouvoir léviter facilement d'un niveau à l'autre, mais rendant le tout dangereux à souhait, tel un sombre piège. En baissant la tête et à vue de crachat, le trou continue au moins jusqu'au niveau suivant, une centaine de mètres en contrebas. A l'infravision, une fugace lueur rouge passe, entouré d'objets quasi invisibles tellement ils sont froids.

En fait, c'est Jensen qui vient de passer en dessous, occupé avec ses créations. Si la drow lui prête ses mains, c'est son énergie à  lui qui maintient tout ces beaux cadavres en vie. Et il en profite le vieux. Un humain reste un humain après tout, ca a des besoins, des désirs à assouvir... Pathétique petite chose ignorante de l'épée de Damoclès qui est suspendue au dessus de sa tête.  

Pour Karia et son détachement, une odeur infecte se fait sentir subitement pui, il y a soudainement autour d'eux des ombres silencieuses qui se glissent d'Alcôve en alcôve. C'est difficile à savoir ce que c'est. Mais pourtant, ca se précise rapidement. Un molosse de garde, correction, une meute...
Se dirige d'abord cahin caha vers le groupe. Ils sont six, chacun en un état pitoyable, faisandé à point.

Si la mâchoire du chef de Meute est manquante, les autres gueules sont en parfait état. Sans compter leur griffes qui cliquètent soudainement délicatement sur le plancher tandis que, sans faire d'autre bruit, ils chargent les êtres vivants qui osent les narguer avec leur horrible chose nommée VIE. Soudainement, ils n'apparaissent plus être des choses pataudes et inoffensives. Toute la dangerosité de leur ascendance canine est palpable.

Ils veulent s'approprier cette vie.... Toujours dans un silence à faire peur, ils bondissent aux gorge du quatuor.

***********In'Xun, I'Harien**********

Si on leur avait dit que le tunnel d'aération dont ils se servent comme ascenseur leur aurait servi de moyen de défense...

-
.. haaa haa.. aid.. aidé moiii... aider moi...


La nécromancienne et le guerrier se regardent avant de pivoter souplement vers l'origine du bruit. Quelques gravats tombent au sol. Un peu en retrait, les deux drows lèvent la tête de concert

AIDER MOII BORDEL!!!

I'Harien signe : Nous avons de la compagnie...

In'Xun est inquiète. Ca fait des semaines que personne ne s'est risqué dans les mines. Ca ne veut dire qu'une chose, ils doivent soit être nombreux, soit extrêmements fous ou puisants. L'un dans l'autre ca ne lui plait pas, même si l'idée d'avoir un peu de viande fraîche au menu et pour ses expériences ne lui déplait pas.

Il y a un hurlement crescendo qui fait reculer nos deux comparses un peu, avant qu'un guerrier demi-elfe n'atterrisse lourdement devant eux avec un fracas d'armure retentissant. Avec un sourire engageant, In'Xun arrive devant le moribond et s'agenouille à son côté. Sortant sa dague de sa ceinture d'un mouvement surexcité, elle se force à respirer calmement une fois ou deux. Signe à son protecteur.

Va falloir l'amener à Jensen pour savoir ce qu'il en est. Il sait les faire parler.

La dernière chose que le malchanceux voit, ce sont deux pupilles d'émeraudes rougeoyants qui prennent une teinte jaune malsaine, diabolique, tandis qu'elle rasssemble et canalise son énergie arcanique. Un gargouillement acceuille la nécro, amenant un sourire sur la figure juvénile de la femelle. Il a probablement un poumon perforé entre autre.

Viens danser avec moi mon mignon...

Dit elle doucement à l'oreille de sa nouvelle victime en l'égorgeant proprement. Receuillant le sang frais et bouillonnant dans ses mains en coupe, In'Xun en boit une grande lampée. Puis, avec le sang de sa future créature, elle se met en frais d'en faire un zombi tout frais.


Son premier vrai zombi à elle toute seule.
*****la Meute*************

L'alpha ne comprend pas ce qui se passe. Il n'a pas le temps de comprendre. Anyway ce n'est qu'un stupide cabot rongé par les vers... Il voit son rival le dépasser pour la curée, et est distrait pour l'éviter lorsqu'il est repoussé par la proie...

Il n'a pas l'intelligence d'arrêter l'attaque. Il n'est mû que par l,instinct. L'instinct et une faim dévorante. Un cabot vivant aurait eu un soupcon de prudence dans le pruneau qui sert de cerveau. Il aurait dû arrêter l'attaque et mettre ses rpoies en état de siège. Vivant c'est ce qu'il aurait fait.

Mais il est mort, l'Alpha poursuit donc son attaque avant d'être écrasé par Karia. Il sent son crâne écraser,son monde en blanc et noir devient seulement noir. Sans odeur... L'arrêt de l'attaque est instantanée tandis que le corps du cabot infernal se tortille comme un ver de terre coupé en deux. ... L'esprit de Meute chez les canidés, même morts vivants, est telle qu'en terrassant l'alpha dont il écrase le crâne sous le pied, le dragon s'est donné quelques précieuses minutes

Dans un silense surnaturel, les deux comparses peuvent voir deux molosses piétiner sur place en proie à la pire indécision de leur vie, avant de se jeter sur leur ancien alpha pour se repaitre de la nouvelle proie facile qui s'offre à eux. La chair grouillante est visible entre les mâchoires pour ressortir sous un des chiens, amenant l'autre à sauter sur la viande prémâchée que le premier ne peut absorber. Le tout, accompagné des hurlements de plus en plus faibles de la seconde victime de la journée qui se fait dévorer vivante. Il y a un bruit d'arrachement, deux chiens morts-vivants commencent à se disputer l'oesophage alors que les cris arrêtent subitement.

*******************Jensen et ses zombis************************

En bas du tunnel se trouve une petite caverne naturelle. Le chariot de minerai bloque encore partiellement l'entrée, créant une zone d'ombre idéale pour espionner. Ici était forgées les armes destinées à être enchantées. Le plafond est haut, une dizaine de pieds, ce qui permettait aux fumées de la forge de ne pas étouffer les artisans. Deux enclumes ont été approchées et collées ensemble pour faire un petit auteil où trône un rat mort au milieu de deux chandelles de suif à mèche de cheveux. A côté, le brasero de la forge est allumé de flammes magiques, bleues, répandant une tiédeur relative à défaut de couper l'humidité. Une paillasse crasseuse est étalée dans un coin tandis qu'une chaise pris dans un des poste de garde complète l'ameublement de ce qui ressemble à une chambre.

Il y a des morts-vivants ici aussi. Parmis eux, Karia peut reconnaître la moitié du visage d'un nain. Plutot il sait que c'est un nain à cause de la taille et de la barbe, le reste étant en état de décomposition plus ou moins avancée.

Toi viens... .

La voix qui vient de parler est humaine, haletante. Plissant les yeux, Karia peut voir, sur trois autres enclumes accolées qui font un lit surélevé, plus propre que le premier... Extrêmement propre même, les couvertures étincelantes de propreté de ce qui est une couche indubitablement féminine...Les enclumes étant au départ fait pour les maîtres Forgerons nains, elles arrivent à environ à mi mollet de notre roi. Histoire de situer la hauteur... Inutile dite vous? Pas pour ce qui va suivre, croyez moi.

Notre Roi et notre demi-elfe peuvent voir un homme à la barbe longue, deux pioches comme mains, se rouler dans la propreté de la couche improvisée comme un chiot pisserait sur le tapis. Nu, les côtes saillantes sous la peau parcheminée, une barbe récemment taillée sans aucun soin, a genoux devant un mort, mais lui tournant le dos, un autre mort à genou devant lui, il donne ses ordres tandis qu'un troisième garde une main avec quelques doigts manquants à portée du vieux fou.

Et il donne ses instructions le Jensen, le premier mort lui enfourne deux doigts dans le cul tandis que le deuxième, avec sa bouche édentée révélant qu'il était de son vivant un vieil esclave, commence à lui faire une fellation avec le manque d'entrain propre à sa condition de zombi. Ca n'empêche pas le vieux de commencer à se contorsionner comme une pucelle qui découvre l'amour tout en murmurant un nom donnant de vigoureux coups de reins tandis qu'on peut lui voir le pénis en action entre les tendons saillants de al bouche du pauvre corp animé par magie, profané .

In'Xun... Ma salope... Va y fort.... Je vais te bouffer tout rond....
Au sens littéral du terme...

Karia n'a pas à attendre bien bien longtemps. Une dizaine de minutes tout au plus, avant qu'In Xun ne se pointe. Il a le temps de voir Jensen replacer les draps de la couche de la femelle soigneusement, cachant ses souillures avant de se prendre un petit doigt à grignoter devant le feu.

Il entend la voix basse, grave, qui parle dans le commun abyssal. L'intonation chantante et dure typique aux drows. Karia ne la voit toujours pas, mais elle interpelle l'humain don ton on ne peut plus mécontent.

JENSEN! Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de ces saloperies où on crèche!
Et Alors?

Manifestement, le nécro n'a pas peur de la drow. Elle le traite bien parce qu'elle a besoin de lui. Comme elle traite bien I'Harien parce qu'il est son protecteur attitré.

Ce n'est pas parce que nous sommes nécromanciens que nous sommes obligé de vivre dans la merde et les entrailles... Non mais c'est quoi ca???

Il y a un moment de pause, avant qu'il ne la voit. Minuscule, fragile femelle à la peau d'ébène. Sanglée dans une tunique de lin deux fois sa grandeur avec une ceinture faisant plusieurs fois le tour de sa taille. Une méchante dague y est fixée. Les longs cheveux couleurs sang, couleur inédite selon les souvenirs du demi drow, sont tressés simplement lui balayant le creux de ses reins. Il peut admier aussi les bras nus, finement musclés, révélant qu'elle n'est pas aussi frêle qu'il peut d'abord avoir supposé. Le plus captivant, ce sont ces yeux d'Émeraude rougeoyants, en amande, immenses, lui dévorant le visage, lui donnant l'air d'une jouvencelle.

Une jouvencelle en furie. Les doigts lui démangent de se débarasser de ce connard.

Elle arrive à l'autel improvisé et balaie les ordures qui y sont déposées, de rage. Dans son sillon, le premier guerrier tombé dans le trou, avec un regard de merlan frit, le sang frais coagulant lentement sur son armure. La jambe droite tordue en un angle blizzarre. Obéissant à un simple signe de la main, il se dirige vers ce que sa maitresse désigne, à savoir le chariot de minerai et attend patiemment.

Tu me lasse humain. Fait moi sortir tes pourritures d'ici. On a de la compagnie, qu'elles arpentent les mines Tout de suite.

Non...

A entendre, le vieux a sûrement décidé de défier son apprentie. Manifestement, l'odeur des morts qui marchent couvre tout. Ils ne savent pas que le dragon guette, tapis dans l'Ombre.

I'Harien arpente les tunnels de son côté, à al recherche des intrus.

In'Xun a envie de lui arracher le coeur de ses mains nues. Ayant une petite idée de ce qui peut bien passer dans la tête du mâle, elle la joue plutôt sournoisement. Oh, la drow sait que Jensen n'est pas tombé de la dernière pluie. Mais comme tout les mâles privé trop longtemps de présence féminine, il commence à réfléchir avec ses couilles. Il doit être frustré de sexe...

Devine t'elle au regard pervers, fiévreux qui la couve. Comme si elle allait s'abaisser à coucher avec CA... Elle penche la tête de côté, avec un sourire engageant.Dit d'une voix douce, comme si elle lui donnait un petit nom doux.

brou wael connard fini.

Elle se rapproche de Jensen, détachant la ceinture de sa tunique. Il lui empoigne la poitrine à pleine mains, malaxant le tout comme on le fait pour avoir de la purée de melon. Karia voit le feu de la colère briller danss es yeux, remarque le sourire forcé ainsi que la main qui ne s'éloigne qu'à contrecoeur de sa dague. Elle subit le baiser mais se dégage rapidement, n'en pouvant plus.

Tournant le dos à Jensen, déconcerté, la nausée est visible sur son visage tandis qu'elle s'essuit la bouche du revers de la manche de sa tunique.

Ecoute, je sais bien que tu as... des besoins.... Moi aussi je voudrais...que nous... que tu... me...  Je comprends parfaitement... Mais tu le sais qu'I'Harien est toujours sur mes basques, que je suis à lui... Et tu le sais comment qu'il devient violent... quand un autre mâle que lui me touche...

Le vieux nécro a une mine légèrement craintive à ce nom. Manifestement les deux jouent à bon drow bad drow avec lui de facon si subtile qu'il a embarqué. In'Xun lui laisse entrevoir une relation possible basée sur les cadavres et I'Harien s'occupe de le tenir à distance de la couche de la belle. Et, manifestement, Jensen a goûté à la médecine du mâle iliithyri

Elle se retourne, se colle légèrement sur Jensen, se laisse enlacer un court moment. Karia a une vue imprenable sur la mine dégoûtée qu'elle a fugacement. L'odeur des morts imprègne l'humain et, manifestement, la drow n'a pas les mêmes idées que lui sur l'hygiène corporelle de base. Souple comme une anguille, elle se dégage subitement, lance un oeil craintif par dessus son épaule comme si le guerrier allait apparaitre.

Approchant du chariot de minerai, In'Xun se retrouve à environ 6 pieds de Karia. Laissant sa ceinture sur le bras de son zombi, elle se débarasse de sa tunique souillée des cochonneries de l'humain. Un sourire goguenard sur le visage, elle en prend une autre, immaculée mais quatre fois trop grandes pour elle. Les deux hommes dans le noir ont une vue splendide de son anatomie... Les iliithyris sont les plus belles femelles, c'est connu. Et d'ailleur, le nécromancien n'en manque pas une miette, une coulisse de bave se perdant dans sa barbe.

Nous ne devons pas rester seuls trops longtemps, I'Harien aura des soupcons... Ecoute Jensen, débarassons nous de cette menace.

In'Xun fait volte face, révélant le tatouage surplombant son superbe arrière train aussi rond que ses seins. Un phoenix noir enserrant le lys, comme sur le pendentif.
L'humain en bave deux fois plus.

Après, nous irons parcourir le monde, avec ta puissance et mes mains, nous pourrons réaliser tout ce que nous voulons.

Dans un léger bruissement, elle remet sa tunique, l'arrange artistiquement avant de reprendre la ceinture. Un bruit, tout léger attire alors son attention derrière elle.

Pincant les lèvres, plissant les yeux, l'émeraude passe à l'infravision un court instant. Bien cachés derrière le chariot, nos deux comparses l'échappent belle. Et In'Xun prends les réflexions de chaleur sur les parois comme un signe du passage du guerrier.

S'approchant de nouveau de l'humain, elle lui effleure le nez du bout d'un doigt cajoleur, un sourire complice sur le joli minois. Fait mine de vouloir l'embrasser mais de se raviser au dernier moment, craintive du guerrier jaloux.  

Au boulot Jensen... Ensuite nous penserons aux loisirs...

Un signe de tête et Jensen donne son ordre. Grâce au chariot, les zombis doivent prendre d'autres chemins, disparaissant par trois ou quatres issues. Elle pointe le nouveau qui n'a pas commencé à empester.

Je te le laisse... Fait le parler s'il te plait. Je vais aller m'assurer Qu'I'Harien ne nous aura pas vu.

Puis, elle disparait par un autre accès.

*******In'Xun, Jensen*********

Au moment où Karia pourfend son zombi, la nécromancienne sursaute, sent le contact se terminer brutalement. Interrogative, elle tourne la tête vers d'où elle est venue. Il doit être déjà en train de faire parler le mort... Quelle belle occasion d'apprendre n'est ce pas? Surtout s'il ne le sait pas.

Les pieds nus de la drow se meuvent en silence sur la pierre froide tandis qu'elle rebrousse chemin. Profitant du relief irrégulier de l'accès à la forge, c'est à son tour d'observer... Son mort vivant à elle, gît, mort, au sol. Elle s'en fiche comme d'une guigne. Tournant la tête, la nécromancienne se renfonce prestement dans son recoin au moment ou le demi-elfe en armure passe devant elle.

In'Xun se remet à observer, ce demandant c'est quoi cet immense machin à gueule de dragon. C'est un être vivant, un hybride ou un golem? A peine regarde telle Jensen qui lui, reconnaissant l'individu se jette à ses pieds. Ca n'étonne pas la femelle. Jensen lècherais le cul d'un drider si ca pouvait lui servir.

Le grand machin truc aux yeux de rubis parle d'une voix gutturale un commun qu'elle comprends mal, mais avec un accent qui lui fait lever un sourcil.

Apparemment, il m'aurai fallu envoyer ta tête plutôt que tes mains à Thoama...sale charogne.


S'élève la voix comme un râle sinistre et métallique, l'Immense épée pointant dans la direction de l'Homme, au niveau de la poitrine. Jensen s'en pisse dessus. Sans ses zombis proche, sans mains pour lancer ses sorts, sans drows proche pour l'aider, il est aussi sans défense qu'un nouveau né. Toutes les personnes présentes peuvent voir ses piolets trembler.  

Il est temps de remédier a cela. C'est bien la dernière fois que tu nuira a mes projets.

Jensen éclate en sanglots. appuie son front  au sol en une humiliante supplique qui fait cracher In'Xun au sol de mépris.

Ce n'est pas ma faute... Roi... Ce sont eux, ces drows, qui m'ont obligés sinon ils allaient faire de moi une de leur carcasse ambulante. Laissez moi me racheter à vos yeux!

L'interpellée en rirait ouvertement... Il est mauvais menteur l'humain. Silencieuse, elle reste cachée et observe la suite. Un roi qui descend exprès pour eux? Ca pourrait être intéressant.[/color][/b]

*******************I'Harien******************

Pendant 15 bonnes minutes, le guerrier a retrouvé et suivi les traces de pas de Karia... Dubitatif devant la grandeur des pieds et la profondeur de la trace, il se demande comment quelqu'un de si lourd peut se déplacer avec tant d'aisance. Il évite la meute, lévitant au dessus de ces sales cabots, détestant les morts-vivants... En fait, il ne les déteste pas vraiment. Plutôt qu'il s'en méfie...

Il arrive à la barrière qu'il rouvre et referme silencieusement, avant de plisser le nez devant une flaque de vomi.

Voyons voir si tu y tiens tant que cela... Relève toi charognard!


Il n'a pas le temps de vérifier, une voix gutturale attire son attention. Se glissant à son tour derrière le chariot de minerai, il se tapit, se demandant ce qu'In'Xun peut bien foutre.

Il la trouve, ou plutôt un œil prudent, de l'autre côté de la Forge, le reste étant caché... Les deux regards incandescents se croisent une seconde.... Avant qu'il ne se tapisse derrière le véhicule, lorsque le demi-elfe passe devant lui. Un sourire réjouit éclaire la sale gueule du drow tandis qu'il dégaine une dague, attendant patiemment.

************In'Xun************************

In'Xun n'est certainement pas une grande guerrière sacrée, la notion de l'art militaire lui étant tout simplement inconnue, mais les traquenards elle a ca dans le sang. Elle ne le dit pas, mais la vue de I'Harien la réjouit quelque peu, lui donnant un plan... Le plus important pour le moment c'est d'équilibrer les forces. Manifestement, le gros truc a la même idée qu'elle, mais dans el sens inverse.

Amènes-les moi... que je n'ai pas a les chercher. Tue le mâle et rapporte moi sa dépouille si le cœur t'en dit, mais je veux la femelle vivante et ne me l'abime surtout pas.
Montre moi ta fidélité esclave et je te récompenserai de ma clémence...
Tu dispose d'une armée, sert toi en maintenant pour servir ma volonté.

Inspirant profondément, elle se lance....

**********In'Xun et I'Harien*****************

Se redressant, Jensen obéit, histoire de sauver sa peau. S'il se montre utile, peut-être le roi Karia sera magnanime et lui permettra, au moins, de se pousser? Il y a un petit moment de pause, puis :

C'est fait, Roi.

Soudainement, il y a une vague dans l'air, une incantation lancée d'une voix douce, chantante.
 
*sort d'effroi*Treemma, dos satiir ussta jusron, dos satiir sreen Dofith xor el!

Si l'incantation laisse Karia de marbre, Jensen lui se met à trembler devant la colère de la drow, il recule tranquillement vers le chariot tandis que le demi-elfe se met à hurler du plus pur effroi, se cachant dans un recoin.

Et, théatralement, In'Xun apparaît à l'entrée du tunnel. Les mains dans le dos, se balancant sur ses pieds nus, un sourire provoquant sur le visage, une lueur réjouie dans les yeux. Dit dans un commun hésitant.

Bonjour, vous... voulez danser?

Cinq secondes chronométrées plus tard, un globe de ténèbres absolues s'abat dans la pièce. Jensen rappelle ses zombis à lui, notre duo a le temps d,une attaque éclair de 3 minutes avant qu'ils ne recommencent à rappliquer.

(note le lobe de ténèbres absolues est un don de tout les guerriers drows ainsi que les flammes pourpres qui signale la cible dans le dit globe)

I'Harien claque des doigts, entourant les ennemis es flammes pourpres de localisation. Ne sachant pas que son vis à vis est aussi à l'aise qu'eux dans els ténèbres absolues, il est quelque peu déconcerté par le rire de Karia... Néammoins, il ne perd pas son sang froid mis en valeur par les cris de terreur redoublé du demi-elfe.

Quand il voit la silhouette auréolée de flammes pourpres du roi redresser son bouclier et affermir sa position de combat, le guerrier décide plutôt d'aller régler le cas au sbire avant que le sortilège ne se termine.

La voix féminine d'In'Xun se fait entendre. Un bref éclair jaune transparait dans els ténèbres absolues.

*convocation de monstre * doer ulu uns'aa, d'anthe phindar, lu'elgg ussta ogglin whol uns'aa

Il y a un genre de grésillement, avant qu'une toile n'englue les pieds de Karia, un cliquetis de pattes se fait entendre tandis que l'araignée monstrueuse passe à l'attaque de plus en plus rapprochées puis, un crissement contre la jambière de Karia, mais qui ne traverse pas le métal.

Les cris du demi-elfe arrêtent subitement dans un immonde gargouillis, tandis qu'un léger rire masculin retentit brièvement. I'Harien vient de se débarasser du dernier maillon faible.

Ah si?

Répond telle innocemment avec un grand sourire invitant avant de détaler à toutes jambes. Comment une si petite drow peut-elle courir si vite?

Sans regarder derrière elle, le fracas de l'armure du tank qui s'approche la renseignant déjà assez sur son avance, elle court à toute vapeur. Le pied nu sentant, embrassant la terre en de légères foulées aussi souples que celles d'un fauve.

Karia peut la voir bondir par dessus un corp, faire une roue en s'appuyant sur un autre avant de détaler brusquement par la gauche. Elle connait la place, la nécromanciene ayant déja arpenté les tunnels avec I'Harien et convenu avec lui de divers plans d'attaque et de replis.

Et un de ces plans est un tunnel de deux pieds et demi de haut fraichement creusé dans lequel elle se jette face en avant, la lourde tresse rouge narguant le roi un instant avant de disparaitre dans le conduit minier.

I'Harien, lui, laisse sa dame mener la fuite, suit Karia à bonne distance. La tactique, affaiblir le gus en armure avant de lui faire sa fête. Un truc du genre, ca ne doit pas se porter à vie.

Il se place au bout du tunnel, à distance d'évasion sécuritaire, mais bien en vue de Karia.

Deux yeux moqueurs d'émeraude rougeoyants se posent sur le roi, tournent au jaune.

*main spectrale* Gul Rah!

Une claque retentissante, invisible, est assenée à Karia.

********In'Xun******

Après avoir lancé son sort, une douleur sourde monte comme une vague, mettant au courant de ce à quoi elle a échappé. La seule chose qui lui a empêché de se faire casser le cou sont la courte distance du corridor et la longueur de sa tresse.

Essoufflée, In'Xun se met en frais de cisailler sa lourde crinière de sang pour se libérer, en espérant que l'autre connard ne bouge pas avant qu'elle n'ait fini.

Karia peut sentir quelques tirement au bout de sa main. Quand il va la ramener, il aura un beau trophé. Une belle tresse rouge de la longueur de son avant bras..

Ensuite s'accorde telle un léger moment de répit, soufflant comme une forge de son côté du tunnel, s'accroupissant en position foetale un court moment, un mal de chien lui engourdissant la nuque et le cerveau.

****** I'Harien************

Quand il voit le roi s'écraser sur le mur, le guerrier ne bouge pas tout de suite. Il voit l'occasion quand Karia bouge un peu, amenant avec lui son lot de terre. L'odeur du sang parvient aux narines d'I'Harien qui se met en mouvement, dégainant son sabre et son épée courte. Moins véloce qu'In'Xun, il est cependant plus dangereux.  

Un roi blessé, un roi à terre, un roi en méchoui....

L'épée du guerrier drow se lève et frappe.