La chambre nuptiale

La lune pleine éclairait les champs de la cité Blanche de son rayon bleuté et argenté. L’astre lunaire était le seul guide par cette nuit froide. La cité était tranquille, il était tard le soir et seul les tavernes et les auberges semblaient encore en action, le reste de la cité dormait…

Les lourdes portes de la cité restaient clauses, aucun visiteurs ou presque voyageaient à cette heure tardive de la nuit. Les gardes veillaient chacun leurs tour ils étaient une dizaine. C’était une nuit étoilée que les faisaient rêvasser sous ce ciel aux milles éclats…

Du haut de sa tour, Eden, le grand roi d’Artémise depuis maintenant cinq ans veillait au bord de son balcon. Ses yeux persan d’un vert-jaune éclatant miroitant sous les rayons faibles de la lune, il observait sa cité d’un air songeur. « Qu’adviendra-t-il de ce monde si je faillit à ma tâche…Tant de monde compte sur mon bon jugement…mais comment savoir si c’est la bonne décision à prendre? » Se demandait-il intérieurement les sourcils légèrement froncer. À cet instant, il tourna son regard vers la forêt d’Énigma, là d’où il venait…là où il avait été engendré par sa sorcière, sa mère, Isaldir. Il souhaita la revoir pour qu’elle lui porte conseil, elle venait souvent le visiter en rêves mais elle avait le pouvoir d’apparaître telle une ombre silencieuse, discrète et insoupçonnée.

Les voiles souples d’Orient qui étaient accrochés à la fenêtre ouverte sifflaient lorsque le vent ébouriffa la longue et souple chevelure du roi, il ferma les yeux et prit une grande inspiration puis expira lourdement. Les avant bras appuyés sur le rebord du pallier de marbre, il avait une posture légèrement arquée vue la position qu’il avait adoptée. Sa tunique d’un vert forêt flottait au souffle obstiné du vent, elle était brodée finement avec du fil d’or et laissait pleinement voir sa silhouette sculptée et arborant des bras forts et des abdominaux d’acier sans parler de ses jambes développés et découpées avec détails.

Eden Mortis tourna la tête vers la chambre décorée avec luxure et inspiré d’Orient. Le grand lit baldaquin trônait au mur d’en face, voilé de voiles transparents de couleur jaune maïs et rouge vin. Les couvertures qui couvraient le corps frêle d’une femme, il découvrait par contre la beauté de la courbure de son flanc mis à nu, ses douces épaules, cette chevelure opulente et bouclée d’une couleur ébène. Les draps de satin or découpait son corps magnifique et au repos. Le lit était emplit de coussins et les couvertures créaient un merveilleux miroitement à cause des fils d’or qui avaient servit à joindre deux tissus d’une douceur incroyable, la lumière des nombreux chandeliers qui éclairait somptueusement les tissus et l’endroit était digne d’un roi. Au pied du lit se trouvait un grand banc couvert de velours rouge. Un tapis d’Orient couvrait le plancher de lattes de bois d’ébène. La pièce nuptiale comportait plusieurs ouvertures et meubles de rangement pour entretenir une garde de robe luxueuse. Un miroir s’imposait à côté du lit et un bureau où se trouvait les effets et babioles de la reine d’Orient, Dalhia Virginia.

L’homme observa le corps au travers des voiles mobiles au gré du souffle et un sourire triste se profila sur ses lèvres alors qu’il eut une pensée pour elle, il baissa la tête en soupirant. « Et toi…ma chère épouse…ma chère reine…accepteras-tu ma décision telle qu’elle soit… ma douce Dalhia…Je pris souvent les Dieux d’Énigma pour qu’il te chérisse… »

C’est lors de cette profonde réflexion et cette contemplation que son regard vif se posa sur la silhouette qui s’était dessiné dans un angle sombre du miroir. Un faucon venait de se poser dans un silence absolu sur le rebord d’une fenêtre et Eden sut que c’était sa mère qui venait le visiter…enfin…

L’oiseau de proie se métamorphosa en une silhouette à la peau blanche, un corps beau et mince sans la moindre traces de vieillesse malgré son âge avancé. Elle se cachait sous une cape auréolée de fourrure, lui encerclant le visage frêle. Ses yeux d’un bleu mystérieusement pâle se levèrent pour fixer son reflet dans la glace puis se posa sur le corps endormit de la nouvelle reine. Lentement et sans le moindre bruit, son corps se déplaça jusqu’à arriver devant l’ouverture du balcon où son fils se trouvait. Isaldir portait une robe noire et rouge vin, mettant en valeur son corps aux milles atouts. Ses mains baguées et gantées firent tomber le lourd capuchon qui couvrait sa tête à la longue chevelure d’un blond cendré, légèrement bouclée. Ses mains ne s’occupèrent pas de replacer celle-ci qui fut un peu emmêlée, le seul son qui fut perceptible fut sa respiration plus élevée, la métamorphose était quelque chose d’épuisant. Son visage n’avait pas perdu de ses charmes! Ses yeux étaient sans le moindre d’un doute quelque chose de très attirant chez elle, ils semblaient avoir vu tant de choses et emplit d’un savoir grandiose, son nez était fin, de fines pommettes, ses lèvres pulpeuses et rosées. Le seul élément de son visage qui la rendait d’une dure sévérité était sa mâchoire légèrement carrée et son expression neutre et froide, signe de son pouvoir malin…

Mais devant son fils, un léger sourire se profila sur ses lèvres mais aucun mots ne sortit de sa bouche, le roi entendit par contre sa voix ténébreuse à l’intérieur de son esprit. « Eden…tant de questionnement t’accables…L’avenir de notre peuple t’appartient, il te faut choisir, imagine si nous revenons victorieux de cette guerre raciale, imagine toute la gloire, toutes les chansons qui te couvrirons d’honneur! Ton avenir est prometteur, tu sais diriger avec intelligence et tu es beaucoup moins avide que ton frère, ton épouse ne se lamente guère de tes absences dans les bois…quelle différence cela ferait si tu serais au champs de bataille pour honorer les Dieux d’Énigma…Cette guerre est inévitable mon fils, sache qu’il faut que le conseil des alliés doit se réunir bientôt, il ne faut tarder, il faut prévenir le royaume de Xirmat le plus rapidement possible, ils leurs faut plus d’un mois pour nous rejoindre, dès demain envoie des émissaires pour les avertir de ce conflit ainsi qu’à tout nos alliés proches qui n’hésiteront pas à se rallier sous notre bannière…Il ne faut tarder mon fils, cesse de penser à ce que les autres penseront de ta décision, peut importe ce que tu feras ils accepteront, ils te suivront mon fils…ai confiance en toi Eden…toi seul à le pouvoir de décider maintenant mais on ne peut passer à côté de cette guerre… » Puis la voix se tut avant qu’elle ne sourisse d’avantage en pensant à cette découverte qu’elle avait fait il y a de cela quelques lunes, la découverte d’un manuscrit précieux d’une illusionniste et voyante elfe avait écrit il y a de cela plus de 500 ans. Elle l’avait découvert caché sous les dalles de la chapelle intérieure du château. C’était un livre de prédiction qui l’avait à la fois ravie et irritée car il révélait des secrets que personne ne devait savoir sur l’issus de sa famille royale, les meurtres qu’elle avait si impunément commis et bien d’autres révélations montant jusqu’à la légende qu’était devenu son fils, karélian. L'écrit disait ceci...

*****

Cher humain,

Je pars, je quitte ce monde injuste et cruel. Je pars loin de la fausse supériorité que se donne les peuples à la fois humains et elfiques. Je n’ai jamais été modèle de gentillesse, je suis plutôt profiteuse et arnaqueuse. Pourtant en ce jour, se sont mes yeux à moi qui ont vue la vérité, en mettant de côté mon rang, ma richesse, ma prétention. Ce monde est injuste, fruit de l’ignorance, qui jamais même dans l’espoir ne s’éteindra. Les humains feront la guerre et les elfes également. Ce vouloir de puissance et de vengeance ne saura prendre fin. Je l’ai vu…

Quand vous lirez ces mots, je ne serais plus l’ambassadrice elfe, je serais une fugitive, une traîtresse, car mon cœur à osé trahir mon sang et ma chair en tombant amoureuse d’un humain. Avec lui et avec ceux qui croient que demi-race, humain et elfe ne sont qu’en réalité une seule et unique race, nous partons créer un monde où la paix régnera à jamais.

Mais j’ai tant profiter de vous, j’ai tant servis vos causes pour le vouloir de la richesse, j’ai tant pris en échange de joyaux et de bijoux que je peux fuir sans avoir votre colère et votre cœur. Je veux disparaître, je veux que tous m’oubli après la fin de cet écrit. C’est pourquoi avec toute la gentillesse qui me fut accordée. J’ai décidé de vous laissez des prédictions dans ce livre. Il y en a 50 et je suis sur qu’ elle sera utile aux gloires futures et aussi blasphème en ce même destin.

Je vous dis adieux et souhaite à tous une bonne vie et surtout je vous souhaite de penser aux actes que vous ferez car dans un avenir pas si lointain, ils vous condamneront à votre fin.

*Le sang coulera pour ce qui ne fut jamais et ce qui ne sera pas . Au trône ses mains tachées accéderont au nom du mensonge profané. *

*Le grand monstre à l’armure noir viendra et étendra le chaos de sa main noir . Ainsi sa vengeance sera faite de celui qui a jamais l’a marqué. De par lui, une guerre de races s’élèvera entre les deux opposants contraires qui sont en réalité similaires.*

*Je vois un monde déchiré et triste, je vois un monde cruel .Voilà l’avenir du peuple sous le courroux de la folie et de la vengeance. Celui qui se battra pour la liberté, ne fera que construire leurs prisons.*

*Déchiré et maudit, il s’élèvera des morts aux tombés des sept lunes de la création divine.*

*Ma chair et mon sang reviendront au temps du sang répandu par celui qui se dit sauveur d’une race qui n’en fut jamais une. Seule, elle réussira à surpasser ce que je fus.*

*Une guerre de chaos s’élèvera et le peuple dévastateur découvrira enfin un adversaire digne de son empire et pour une fois le sang colorera la cité.*

*Mais une chance réside d’échapper à cette destinée, si le destin se lie aux païens et fait tomber le cercle de la vengeance.*

*De sa main habille et talentueuse, du don du sang coulant à jamais en elle, ainsi le trône sera pris. Mystifier par son magnifique regard.*

*Celui qui comme un titan imposait sa terreur et sa volonté, qui telle un conquérant se battait avec force tombera au combat, périra, pour que ainsi s’amorce l’ascension au trône de celui qui vivait dans son ombre.*

*Prenez garde héritière aux démons qui dévorent la vie de ceux qui lui font passage.*

*Guerres gagnées ne feront que se multiplier face aux ennemies et à l’adversité .*

*La cité Blanche ne sera qu’illusion, baignée de sang elle sera à jamais, elle aura tournée lieu aux temps anciens*

*Je n’ai beau fermer les yeux, je vois ces images sans cesse qui défilent, je ne sais pas quand cela arrivera exactement, mais je ne vois que cette période qui sans cesse se répète dans mon esprit. Je vois cet homme monstrueux, je vois une cité Blanche devenant rouge et les yeux cruels d’une femme et je l’a vois elle. Si belle, je sens même en ces rêves toute sa puissance qui dort en elle, elle qui par sa race est liée au tyran.*

*Ce rêve me revient sans cesse, encore et encore , la carte du fou, celle de la tour s’effondre, voici l’avenir d’une époque où tout se basculera, ou tout tombera dans la folie des mœurs…*

*Le sang ne cessera de couler au moment venu de la fin, prend garde héritière, prend garde. Toi qui connaîtra tout, prend garde, je t’en conjure, crois-moi au delà des siècles, crois-moi, crois mes dires, il le faut fille des deux races. Seul le destin, seul ce que tu es te sauveras, seul toi et ta magie t’épargneront de leur cercle…par la connaissance de cette reine à la chevelure blonde, par ce qui te fut vu…elle te sauvera…si tu prends garde à l’autre…à l’autre reine.*

*Toi qui vois et lit, à toi son adressé ses mots, toi qui est dans l’époque qui ne cesse de hanter mes songes. À toi est destiné ces mots, toi qui mets derrière parure la réalité du démon. Écoute-moi, lis mes dires et apprend ton triste destin…car sache-le ce que tu as si fortement bâtie finira par tomber, mais me voici qui comme autrefois arrive au secours de la cité. Je suis reine des illusions, je vois à travers les masques de la ruse, je vois ce qui sera. Cette ère….me terrifie, me glace le sang, pourtant j’y suis bien loin. Si je la vois de tant d’années, c’est ma chère que la simple vérité que cela modifiera énormément l’histoire. Comprend et vois que toi seule ne pourra venir à bout de cette sorcière noire qui à engendré le démon des deux races. Elle est là et veille à travers les yeux des inhumains, tu n’égalises pas sa puissance, ni la mienne…cette sorcière qui tapis sous terre pourra avoir raison de toi…craint-la…craint son fils renié…car derrière lui se cache ses yeux cruels, celle d’une mère sans pitié…*

*Les hommes seront consumer, la peur s'étendra de mille feu pendant que le grand titan fait tomber à ses pieds les royaumes, assoiffant cet envies qui le ronge.*

*Peu seront ce qui fut écrit, mais ceux qui seront, effaceront ce qui ne devrait jamais traverser l’histoire.*

*Guerre sans fin prendra fin au début du renouveau qui enclenchera le début d’une nouvelle ère.*

*Trois ils seront, ensemble ils naîtront, les trois enfants du démon.*

*De générations en générations, la haine ne fait que multiplier les assauts, mais enfin le dernier boum à sonner de cette querelles qui ne cesse de se répéter. Ces ennemis tomberont, les Iptosiens se repentiront, richesses et territoires iront aux vainqueurs et ainsi l’ennemis écarté, la cité Blanche prendra pied. *

* Cette guerre dont sans arrêt vous réclamez mon aide, sera vaincue seul par les mains de vos vaillants guerriers qui les terrasseront en un souffle de vent.*

* 500 ans auront passées, après mon départ tant détesté, quand les hommes menacés me réclameront de nouveau, mais trop tard est déjà pour mon retour, seul celle qui est née de mienne pourra encore une fois aider par ces temps troublés.*

* 20 ans passeront, sans que nul ne cherche à me retrouver, quand partiront enfin, jamais ne reviendra ceux partis, car la zone rouge les aura engloutis.*

*Un jour viendra où enfin quelqu’un reconnaîtra qu’il existe une seule et unique race.*

*La clé du tout, réside en ce mot, ce mot unique qui représente cette réalité invisible, ce sentiment au pouvoir infinie.*

*Prend bien garde à ton nom, jamais trop haut, jamais trop bas, prend garde.*

* Destin, routes sans fin, les vois se séparent et se multiplier, si les échos du devenir se répande, les alliances tomberont.*

Les autres prédictions sont illisibles, ayant trop souffert du temps qui passe. D’autres rongées par les vers et même pas parfait ne contienne que des brides de ce qui fut écrit, laissant courir à jamais le mystère. Quelques unes ont été déchirées, des pages ont été gribouillées, tout cela pour effacer un fait ou quelque chose qui devait pas être su.

À la fin du livre, il y a plusieurs pages dont une fine gravure est inscrite. C’est bien les seules choses où dans cette ouvrage on retrouve la langue elfique. Ils contiennent de nombreux dessins. Plusieurs représentant un casque. Les traits sont difficiles et pas très précis, prouvant que la dame était loin d’être douée dans ces arts. Ce masque est un dessin très grossier de celui porté par karia, le demi-race. Il y a aussi des dessins , également très grossiés, de la famille Mortis dont la reine. Une insulte à sa beauté. Il y a aussi une image de dragon qui ressemble en réalité à autre chose et il y a ce dessin unique ; plus précis que les autres, mais légèrement effacé par le temps, une visage jeune, d’une jeune fille, une demi-race. Le portrait de son ancêtre qui même avec tout cette précision demeurait peu représentatif, collé à la quatrième de couverture il y avais un magnifique dessin, ce qui prouvait qu’il était pas fait par l’elfe. C’était son portrait très ressemblant, mais dénué de détails vu la taille du papier. Elle exprimait un visage fier, quelqu’un de prétentieuse, une vraie elfe. Sur celui-ci était gravé ces mots en elfique, << vois et lis entre les lignes>>

Mais ce livre contenait bien un autre secret, un secret qui appartenait à la seul et unique personne qui devait le voir…étrangement ce dessin cachait une lettre…une lettre pour sa descendance…qui se douterait qu’elle l’avait caché au lieu de sous la couverture complètement.

La reine Isaldir s’était dépêché d’effacer les écrits qui parlaient de son entrée au pouvoir et de sa progéniture. Elle avait emportée le livre avec elle pour que nul autres ne le découvre et retourna au fin fond de sa forêt natale pour élucidé le mystère de ce visage jeune…

Isaldir s’approcha lentement et sereinement du roi et lui empoigna le visage pour lui baiser le front en soufflant :

- Je reviendrais demain…Va…Va rejoindre ton épouse…prend soin d’elle, profite du temps que les Dieux t’accorde pour la chérir car bientôt il sera trop tard mon fils…

Soudainement, elle se défit de lui et prit l’apparence d’un faucon et sortit par le balcon à grand battement d’aile silencieux comme une ombre, elle partait, saluant son fils d’une caresse furtive du bout de son aile et elle fila comme une flèche vers sa forêt, son repaire en criant un son strident qui brisa la nuit calme…

Le roi ferma les yeux lorsqu’il sentit les lèvres maternelles lui baiser le front, il resta sereinement immobile à l’écouter, il n’avait plus la possibilité de reculer et de renoncer à cette guerre, il lui fallait entrer en guerre! Il se résolut en un soupir et resta songeur de longues minutes avant de tourner la tête vivement lorsqu’il entendit l’animal pousser un cri dans la nuit. Il pencha la tête en soupira et vit le corps de Dalhia s’éveiller en sursaut en demandant :

-Mon seigneur mais mais qu’est-ce? Vous ne trouvez point le sommeil? Venez…

Dit une voix douce et réconfortante qui guida l’homme jusqu’au lit, il tassa les voiles, admirant ses courbes voluptueuses un instant avant de soupirer.

-Ce n’est qu’un faucon…Je pense à l’avenir ma douce épouse…Je pense aux jours où je devrais vous quittez…

La reine eut un regard inquiet et lui fit signe de la rejoindre en lui faisant une place de choix sous les couvertures chaudes.

L’homme se débarrassa de sa tunique, dévoilant son corps mis à nu, il souffla quelques chandelles pour n’en laisser qu’une seule et entra sous sa tente d’Orient. Les deux corps s’entrelacèrent tels des amants amoureux fous, il consola sa reine alors qu’il était lui-même emplit de tristesse et d’amertume. Il s’étira pour éteindre la dernière lueur fragile et il fit l’amour à son épouse avec tendresse et pleura avec elle de leur séparation future…

-Qu’adviendra-t-il de nous?

Avait demandé la voix inquiète et tremblante de la reine, le roi ne sut répondre, une larme amère avait perla son œil et il avait enfouit sa tête au creux du cou de Dalhia. Leur mariage avait été organisé de toute pièce par sa mère mais Eden s’était assagit depuis la mort de son frère, sa hargne au cœur avait disparut, il n’avait plus le cœur fourbe d’autrefois, c’était devenu un nouvel homme, un nouveau roi! Et ainsi, les années passèrent et nos deux liés par l’alliance réussirent à s’apprécier et se respecter et même s’aimer…Ce qu’Eden n’avait jamais osé espérer! C’est pourquoi il avait peur d’affronter son destin cruel, il ne voulait plus quitter sa bien aimée reine…

Les minutes passèrent et ils finirent par s’endormir, Eden avait la tête enfouit dans la chevelure ébène de Dalhia, son corps était soudé contre le dos de la femme, il avait rabattu une main ferme sur le sein gauche de sa belle. Les draps les couvraient que de moitié alors que les premières lueurs de l’aube n’apparaisse dans le ciel et que le chant des oiseaux matinal les éveillent…

Eden embrassa la nuque de la reine et l’éveilla doucement, ils restèrent au lit pendant de longues minutes et sommeillèrent encore un peu. Dalhia sourit en admirant le visage serein de son roi. Sa main s’avança pour dégager celui-ci d’une mèche aventureuse. Les yeux éclatants du roi s’ouvrirent pour fixer les yeux bleu de son amour, il était emplit de tendresse. Il en venait à se demander comment pouvait-il ne pas la désirer, ne pas la trouver sublime! Elle était la femme la plus belle de toute la Libye, on ventait son regard, le comparant à des émeraudes et le roi approuva ce compliment dès qu’il croisa son regard, enfin il lui fit part seulement un bon six mois après la mort de son frère, elle avait réussit à l’assagir par seule présence.

Le corps de Dalhia sortit des couvertures, son corps se mouvant avec légèreté jusqu’à la fenêtre, elle observa le soleil plombant sur les champs et sourit.

-Voilà une bien belle journée pour passer du temps aux jardins!

Dit-elle, heureuse d’avoir autre chose à faire de ses journées que de tisser.

Eden se releva sur ses coudes et admira le corps se mouvoir jusqu’à la fenêtre, il la trouva si belle à cet instant, tant qu’il se perdit dans sa contemplation et oublia les mots de sa douce il ne répondit à quel point il la trouvait belle…et a quel point il aimerait la chérir pour le reste de sa vie!

Dalhia alla à sa garde robe, muette et amèrement de tristesse, elle savait ce que tout cela voulait dire, elle savait la rumeur de cette fameuse guerre raciale et elle savait qu’il ne reviendrait pas vivant de celle-ci, elle le sentait au plus profond d’elle-même…Une larme coula le long de son si doux visage alors qu’elle commanda l’entrée de ses servantes qui se pressèrent pour choisir sa tenue et la coiffer…

Eden aurait tant voulut la réconforter mais il ne sut agir avec rapidité, de toute manière il pensa qu’il était préférable de ne pas empirer la situation déjà délicate et à fleur de peau. Il se leva et les servantes l’aidèrent à le vêtir alors que son regard inquiet observait discrètement du coin de l’œil.

Dalhia fut vêtu d’une robe de soie légère de couleur émeraude comme ses yeux, la robe épousait son corps magnifique aux rondeurs exquises, elle était décorée de broderies argent, digne d’Orient. On la coiffa d’un diadème argent se mariant parfaitement avec ses boucles d’ébène. Son teint balzan faisait ressortir les bracelets, boucles d’oreille, lourd collier d’Émeraude et bagues or et argent dont elle fut ornée. Dalhia fut la première à sortir de la chambre suivit de ses femmes de chambre et Eden ferma la marche et ils descendirent tous à la salle à manger…Le roi avait une longue journée devant lui! Il avait tant de choses à régler maintenant qu’il allait en guerre…

** pour la suite aller vers Royaume d'Artémise! **

Les fiancés passèrent une bonne nuit et au matin, lorsque Dalhia s'éveilla, elle tâta sa main sur l'espace vide mais encore tiède où Eden avait dormi et versa une larme de peur de se réveiller un matin et qu'il ne serait tout simplement plus de ce monde...

Les servantes entrèrent à son ordre et elle le se vêtit d'une robe à corsage mauve avec un corset noir aux broderies argents. Une coiffe argent et des bijoux imposants. Elle descendit ensuite à la salle à mangé sans trop chercher la présence de son seigneur.

Le Seigneur d'Artémise dut se lever dès l'aube pour finaliser des plans. Il était paré d'une lourde armure et alla à l'entrée de son royaume pour accueillir touts les demi-races recensés pour aller rejoindre le clan des demi-races sous sa bannière.

*** Suite Royaume d'Artémise ***

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