La Rencontre

Il reste assis quelques minutes de plus a même le sol de sa cellule, sa poitrine se soulevant au rythme d'une respiration saccadée. Il avait encore mal partout, quelle misère...

Un goût cuivré se présentait lentement a ses sens. Il porta une main a ses lèvres. Même sous la lumière vacillante et fluctuantes des torches, le cramoisi sur ses mains sales était manifeste. Le sortilège, la réprimande magique, combinés a la torture, de sentir son corps sur le point de rompre pendant....des heures? Des jours? Il n'en savait rien. Le temps n'avait aucune prise dans ces cachots qui ne connaissaient ni l'étreinte du soleil ni les caresses de l'astre lunaire.

Il renifla puis s'essuya du revers de sa main, sans s'en soucier davantage. Il se leva, s'aidant grâce au mur puis vacillant, fit quelque pas vers Karia. Ce n'était pas ce dernier qui l’intéressait, mais bel et bien la petite boule de poil prostrée au sol qui respirait a peine. Il la pris en coupe dans sa main gauche, reportant son attention sur le colosse.

Ses liens avaient été entamés. Il pourrait peut être se libéré seul. Ou peut-être pas et Bishop l’achèverait. Mais la porte...les gardes... il ne savait même pas ou il était! Rageur, il abattit son poing sur le rebord de la table massive.

''C'est pas vrai!'' Rage. Tristesse.Désespoir. Tout semblait enfouit dans les entrailles d'une terre noire et fétide, qui engloutissait l'espoir pour en vomir les rêves brisés et mâcher comme par la gueule d'une bête féroce. Il se calmait, mais avec peine. Chaque parcelle de force dans son corps, chaque fragment de volonté combative était plus précieuse que tout l'or du royaume. Il ne fallait pas la gâcher. Surtout pour quelque chose d'aussi futile et d'enfantin.

La situation était désespérée. Il ne pouvait pas se voiler la face. Il n'y arriverait pas seul. Il n'y arriverait sûrement pas avec son compagnon d'infortune non plus. Surtout qu'il venait presque d'oblitérer sa fidèle Rapide sur un coup de tête. Pour fallait-il qu'elle soit aussi têtue? Pourquoi? La tête lui tournait, ronger par le remord, le doute....la folie aussi. Sûrement ne serait-il plus jamais le même homme. Nombreuses furent les fois ou il s’était retrouvé en mauvaise posture, ou le trop grand cœur de sa petite compagne a moustache avait pris le dessus sur la raison et la logique de son maître.... et jamais, par les dieux, jamais il n'avait été aussi proche de simplement sectionner ce lien, de rejeter toute la part de bon et de bien que Rapide lui apportait au quotidien. Et la voilà qui gisait dans sa main, flottant quelque part entre la vie et la mort.

Il voulait la vengeance. Il voulait concentré sa haine en un point unique et la projeté sur la personne responsable. Bishop devait tomber. Bishop devait souffrir. Bishop...devait mourir. Même si il ne devait jamais quitter ces lieux maudits, si il pouvait voir, ne serait-ce qu'entre percevoir le corps de Bishop ...son cadavre encore tiède, baignant dans son sang, il pourrait mourir avec la paix dans l’âme. Et pour ça, il prendra toute arme lui tombant entre les mains....

Son regard se glissait vers Karia. Toute armes?

''Pardonne moi, Rapide'' s'excusa-t-il dans un souffle, presque inaudible. Qui pouvait l'entendre de toute manière? Oui. Karia serait une arme adéquate. Autant il avait envie de vomir a cette idée, il avait besoin de lui. Et sûrement qu'il penserait de même. Une trêve temporaire le temps de sortir de ce donjon pourri. Il ne lui faisait pas confiance. Et sûrement que c'était réciproque. Le mieux était encore de s'arranger pour qu'il meurt pour lui gagner suffisamment de temps pour galoper loin d'ici. Et il devrait faire attention a sa propre peau, ne pas se faire damner le pion par cet adversaire retors.

Il ferma le poing droit, luttant contre la voix intérieure qui lui susurrait doucement a l'oreille de simplement égorger Karia. C'etait une chance unique. La chance d'une vie. Xar'minos perdrait d'un simple coup sa tete dirigeante. Il y aurait sûrement une guerre civile, les semis races se battant comme des chiens pour quelque bribes de pouvoir pour étancher leur envie de pouvoir. Ça rendrait son royaume dans une posture parfaite pour frapper dur et fort.

Le même royaume qui a tout prit de lui? Il avait déserté pour une raison. A quelque part, l'un comme l'autre, le lion ou le dragon....c’était le dragon ou le lion. Tout aussi pourrit l'un que l'autre. Le simple fait que Bishop pouvait exercer son ''art'' sous sanction royale en disait long. Quitte a choisir entre deux maux, il tenterait d'abord de rester en vie. Tant qu'il pouvait régler son compte a Bishop, après tout.

Il contrôla les tremblements de sa main. Elle se posa sur le métal froid de la clé. Une torsion, les entraves étaient mobile. Il tira la clé de son carcan métallique, la paume un peu moite avant de s'attaquer aux autres cadenas.

Il déposa la forme immobile sur le corps tout aussi immobile de Karia. Il avait besoin de ses deux mains, hélas et les gardes lui avait retiré chacun de ses sacs, de ses sacoches, les refuges habituelles de la musaraigne quand elle est en quête d'un sommeil ou qu'elle voulait simplement se reposer entre deux ballades motivées par la faim ou la curiosité.

Alrick toisa le colosse toujours sans défense. Il veut reculer, éloigner son bras de la poigne de fer, mais affaiblit lui même par la faim, par la fatigue....par la souffrance même, ne peut que constater cette main, menotte de chair tiède imprimer les marques de ses phalanges exsangues.

Il souffla entre ses dents, sec, brusque, ayant un mouvement d'instinct pour retirer son bras. En vain. Une vie de discipline l’empêchait de sombrer dans la fatalité, une fois  piéger -encore une fois- par une poigne d'une rare puissance. Au moins il n'avait pas ses gants de métal noirs qui lui déchirait la peau comme des serres d'acier. Il répond a sa question calmement. Après tout, il était déjà mort. Il doutait pouvoir sentir a nouveau le vent sur son visage, ressentir un rayon de soleil ou de lune.

- Mourir? A quelque part nous sommes morts tout les deux. Non. Mourir ne me fait pas peur. Je ne sais pas ce que Rapide a vu en toi... mais elle croit en toi. C'est fou. Dément. Mais si on veut sortir d'ici....si on veut au moins réduire en bouillie cet enculé de Bishop....
Prenant un instant pour savourer cette pensée, ces mots qui lui semblaient si doux dans son esprit embrumé de vengeance.

- Je ne sais pas qui tu es Maelthra. Et je m'en moque. Pour le moment. J'ai besoin de ta force. Et pour avoir une chance de sortir d'ici, ou du moins tuer Bishop. Tu as besoin de ma magie. Considères ça comme la suite de notre trêve. Je ne te fais pas confiance et tu ne me fais pas confiance. Je te hais et tu me hais davantage. Mais....elle.
Poursuivit-il, regardant vers le rongeur immobile.
- Elle, elle croit en toi. Ne me demande pas pourquoi, mais c'est le cas. C'est elle qui a voulu te libérer.

Il tira de plus belle sur son bras.
- A présent tu me lâches et on se fait la malle avant le retour de ce lâche, voir on le noie dans son sang....de préférence. Ou bien tu me broie la main et on crève a son retour. Choisis,Maelthra , mais choisis rapidement. Sinon on aura tout le temps d'en discuter en enfer.

Soulagement. Il finit par lâcher son bras, tout en acceptant son offre après un temps qui lui avait paru long, si long. Il se massa l'avant bras, distraitement, comme si il pouvait chasser le souvenir de cette poigne, de cette force qui avait menacer de lui rompre les os, encore une fois.

-Le marché est conclu. Et je veux moi aussi récupérer ce qui est mien. Et m'équiper a mon tour. Chaque lame de moins qu'ils ont, c'est un garde de moins qui représente une menace sérieuse.

Il me faut mon grimoire, surtout. Et mes composantes...

Avec une méfiance non feinte...comment accepter, l’âme en paix, de faire confiance a un monstre pareil? Alors, pourquoi acceptait-il? Il était encore temps de reculer. Sa main se saisit de la clé. Le métal froid lui semblait brûlant dans sa paume, comme si tout son corps rejetait en bloc cette seule possibilité.

Et pourtant...clic clac, la clé tournait dans la serrure. Il pu retirer les dernières entraves, poisseuse du sang du colosse. Il n'avait même pas de mouvement de recul ou de dégoût. Il était , et de loin, trop loin de pareilles banalités. Il ne l'aidait pas a se relever. Si il était trop faible pour se lever et marcher, il n'aurait aucun scrupule a le laisser derrière.

-A présent, pas un. Pas un bruit.
La voix était impérieuse. Un ordre. Il se contrefichait de l'identité réelle de Karia, juste qu'il ne voulait pas user ses énergies mystiques en vain.

Son œil brilla d'une lumière terne, alors que son regard se braqua sur la clé. Une parole, longue et sifflé, fit vibrer la clé dans sa paume ouverte, comme l'offrant en offrande a la porte, comme si il s'agissait d'une divinité oubliée d'un age perdu, créature de bois et d'acier portant a ses gonds leur salut ou leur damnation.

Sa main s'abaissa, la clé restant étrangement immobile, comme tenue par un fils invisible. Et puis, mue par une étrange force la clé s'éloigna d'Alrick, comme repoussée par l'aura de ce dernier. La clé passait entre les grilles de la porte, hors de vue du mage. Ce dernier joignit ses mains ensemble, fortement, fixant l'endroit ou devrait se situer la clé, dans le corridor, toujours flottantes.

Ses sourcils de neige étaient froncés, la sueur perlait déjà le long de son front. Il n'avais pas intérêt a se louper. Il n'avait qu'une chance et le Dragon n'était pas du genre taquin. Après un moment lui paraissant anormalement long. Le bruit des dents de la clé mordant l'acier du verrou ce fit entendre. Un mouvement,raide, vers la droite des mains, toujours jointes, et la porte s’entrouvrit, légèrement. Accès vers la liberté, si douce liberté.....

-En avant, Maelthra. J’espère que tu n'as pas l'intention de moisir ici. Le combat ne fait que commencer.

Il eu un rictus sauvage, tout en déposant la petite gerboise dans le creux de sa main, sans pouvoir refréner un rire sauvage, malsain, dévoilant des dents tachées de sang...son sang, après les féroces tortures du tortionnaire.

-Le sang coulera.... le leur.

Il ne peut s’empêcher de rouler son œil valide dans son orbite. Voila qu'un presque cadavre mène une charge aussi futile, au premier abord que désespérée.. Le tout en semblant avoir plus de sang hors de ses veines que dans ses dernières. Il veut passer devant? Grand bien lui fasse. Vaut mieux le semi sang qui se prend les coups que lui. Il n'avait aucun regret, aucune honte a cet état des faits.

Pendant que Karia s'arma du tisonnier, il décrochait le tablier crasseux, d'un blanc douteux de Bishop. Plié sur lui même, cela lui ferait une ceinture adéquate, un endroit ou y loger la clé ainsi que son rongeur, dans la poche ventrale, a présent repliée contre son flanc. L'odeur acre du contenu des fiole lui caresse le nez, mais dans son état second, ne semble ne pas s'en préoccuper.

Sans sourciller, il vue Karia mettre a mort le garde, avec une brutalité exquise. C’était encore bien peu, bien loin de rembourser le mal dont ils avaient été soumis. Il fut presque déçu quand le soldat rendit l’âme, après une agonie bien trop brève. Presque,car il l'oublia aussitôt.

Agacé, il leva a nouveau un œil au plafond, pendant la montée de lait du colosse. Voila qu'il lui faisait la moral. Une armée entre eux et la sortie, perdus dans les entrailles d'un putain de donjon, et il le faisait chier pour un putain de nom? Il était exaspéré.

-Dragon, ca veux dire dragon. Content? Et je le sais...car je le sais. C'est tout. Comment veux tu que je t'appelle...? Genre si on essai de te poignarder de dos, hmm? Ou de t’écarter car un archer veut te percer la gueule? Cesse de faire la gueule et on se concentre sur l'essentiel, hmm?

Tout en dépouillant le garde de ses dernières possessions , mettant la main sur l’étui de son poignard, qui rejoint bien vite la ceinture, alors qu'il posait un pied sur le ventre du macchabée, tirant d'un bon coup sur le tisonnier pour l'extirper de sa boite crânienne.

Un éclat lumineux, le reflet d'une torche dans l'épée que tient Karia...elle est levée, elle va le pourfendre. Il arc-boute, se hâtant de retrouver un centre d'équilibre a peu prêt potable... mais non. Karia ne l'attaquait pas. Karia avait une épée, mais ce Karia ne l'avait pas transpercer.

Il y eu un moment de silence, avant de percuter que oui , c'était bien Karia son nom. Et que non, c’était facile a prononcer. Il devenait paranoïaque. Ce qui n'était pas nécessairement une tare, avec un psychopathe pareil a ses cotés...

Il cligna de l’œil,en le fixant. Lui? Passé devant? Ca ne lui disait rien qui vaille. Mais bon, si il voulait vraiment le tuer, il venait d'avoir une occasion en or. Et il l'avait laisser filé. En grommelant, il prit la tete de leur convoi de deux personnes, dans les boyaux obscurs et oppressants de ce donjon, avançant le plus silencieusement possible, son poignard en main.

Il y a un moment ou je me sens juger, analyser... un moment de tension et de méfiance réciproque, mais l'urgence du moment nous fait passé a autre chose rapidement.

Il est vieux, mais.. il monte plus rapidement ses escaliers que moi. Chaque pas, me fait haleiner et bavé.
J'ai l'impression que je vais crevé avant même d'avoir atteint la surface.
Je suis brisé... comme si je venais de livré bataille au cœur d'une guerre en première ligne. Il n'y plus que le goût du sang dans ma bouche et la souffrance pour me ramener a l'instant présent, au fait que je sois encore bien vivant.

Sa silhouette devient flou et il semble s'éloigner bien trop vite et me force a pressé le pas. Ce qui fini par entraîné a mi-chemin une pause.
Durant quelque seconde, ce qui me paru une éternité d'angoisse, je suis totalement aveugle. Mes yeux sont dilater si intensément que l'on aurai dit que je venais de me drogué.
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Au bout de l'escalier en colimaçon, l'on arrive au cellule principale de la bastille. Deux gardes faisait leur patrouille, au demi-heure, entre deux partie de carte.
Pour le moment, ils jouaient en misant leur salaire de la semaine.
Les cellule avait des porte en fer, ce qui leur permettrait de passé sans être vue des autres prisonnier.
Une porte en rode de fer vertical, bloquait l'accès, a l'antichambre qui compte a elle, débouchait sur une porte de sortie a l'extérieur, un autre escalier et une porte descendant d'un étage a l'armurerie où l'on avait stoquer leur effet personnel.

Il ralentit le pas, quand il sent les respirations presque visqueuses de Karia s'éloigner de lui. Il lui jette un regard embête, mais ne ralenti pas, reprenant son ascension. Une grande salle se profile. Avant de débouler dans cette dernière, il met la main contre la parois, sentant les aspérités de la pierre sous sa main abîmée par une vie de lutte. Il tend l'oreille.


Des paroles lointaines. Un éclat de rire, gras, hideux aux oreilles du vieux soldat. Les suppliques de prisonniers, coincés dans leur geôles comme autant de rats. Et a quelque part, il s'en moque. Il veut sauver sa peau avant tout.Il retient son souffle persuadé qu'on l'entendrait, sinon. Deux gardes....

Bien sur, il aurait pu etre plus optimal, plus prudent de passer incognito, comme un spectre dans la nuit, mais il avait envie de vomir a cette simple pensée. Son œil se rétrécit jusqu'à devenir une fente émeraude, s'y dégageant un éclat clairement malveillant. Il eu un rictus, contemplant ses proies. En ce jour....cette nuit? Il n'y aurait aucun survivants. Il rendrait les dalles de ce donjon visqueuse a force d'y faire couler le sang.

Tenant le tisonnier d'une main, il défit sa ceinture, la posant au sol, en tirant le poignard des replis du tablier. Il fit signe a Karia d'approcher, espérant qu'il voit le geste. Il semblait aussi aveugle que borné, parfois.

-Ils sont deux. Je vais me faufiler..... tache de faire un bruit, leur faire tourner la tête. Après je les égorgeraient.....

Lui murmura t il, posant le tisonnier sur ses effets, armés en tout et pour tout d'un couteau. Aussitôt, il se faufila dans la salle aux trop nombreuses cellule, l'ombre devenant son alliée la plus précieuse, sa seule amie, depuis qu'il avait presque tuer son rongeur.

Je ne vue pas son geste, sa voix est même qu'un bruit distordu dans ma tête ramollis horriblement par la substance infernal de Bishop. Généralement, j'encaisse très bien les poisons ou ce genre de cochonnerie pour tranquillisé ou paralysé.
C'est la première fois que je me retrouve autant désarçonné.

Je dois continuer, les yeux solidement fermé, la tête base, j'essais de me concentré sur chacun de mes pas. J'ai mal jusqu'au cœur de mes os... ses si douloureux que je me met a vomir, entraîné vers l'avant a un point ou l'épée me glisse des mains et tinte en déboulant quelque marche.
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Il n'y a pas beaucoup de place pour ce faufiler, même les rats ne parvienne a ce cacher dans ce couloir parfois si imperméable.
Alrick peu faire face bientôt aux gardes qui sont alerté par le bruit de vomissement et d'épée.
Soit, il attaque directement, soit il ce cache dans une cellule ouverte et vide.

Dans les cas, eux, arrivent devant l'escalier, commençant a le descendre pour bientôt rejoindre l'évader invalidé par les soins du tortionnaire.
Alrick pourrait aussi bien prendre la porte et laissé les gardes ce chargé de l'autre.
Cependant... nul ne sais sur quoi il allait tombé.

L'imbécile! Voulait-il mourir a ce point? Il était tenter de lui accorder ce souhait. Mais il avait encore besoin de lui et de son sens de l'honneur que sa cruauté avait perverti. Mais pour attirer l'attention, les bruits de ses pas, de sa respiration, c’était parfait, même si vu le bruit du sang vomi, c’était forcement involontaire.

Il réussit a se dissimuler dans une cellule vide, bloquant sa respiration alors que les pas des gardes arrivaient a sa hauteur...puis le dépassait. Il se risqua un rapide coup d'oeil, apres avoir attendu quelque secondes apres que les pas l'aient dépassés.

Alors , c'est seulement a ce moment qu'il sorti de ta planque, le marteau qui allait s’abattre de façon sournoise, coinçant les gardes entre sa lame et l'enclume personnalisé par Karia. Il voulait se glisser dans le dos d'un des gardes, quand ces derniers seront en train d'investiguer. Une main sur la bouche, le tirer d'un coup sec vers l’arriéré,lui plantant le poignard dans le cou. Pas la trancher. Trop long. Le temps était un luxe qu'il n'avait pas. Le seul luxe qu'il pouvait se payer était d'épancher sa soif de sang, de vengeance.

Une main tendue...c'était presque trop aimable. Mais ce n'était pas la cible d'Alrick. Le danger était la main armée de son adversaire. C'est ce poignet qu'il saisit de sa main libre, avant d’expédier un puissant coup de talon dans l’arrière de son genoux, tout en le suivant au sol. Il lui prit le casque avant de le soulever et de le fracasser au sol, cherchant a l’hébéter, le désorienté, avant de couvrir sa bouche de sa main et de lui taillader la gorge. Lentement, le voir, le sentir se débattre contre lui, alors qu'implacablement il l'égorge, avec un rictus malsain, une étincelle de folie dans le regard.

-Chuuuuuut.....c'est presque fini..... l'enfer t'attend...

Il lui murmurait, d'une voix...presque apaisante, contraste marqué entre ses paroles doucereuse et sa main implacable, n'en croyant pas un mot. Lui infliger une souffrance mentale de même que physique, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus du tout.

Je reprenais mes esprits quand le bruit d'une lame dégainé et pointé sur moi me fait relever le regard. Je n'ai même pas le temps de préparer un plan qu'un ombre ce jette sur le garde et le mette au sol et a mort.
C'est mot qui lui souffle a l'oreille, me font frissonner et m'avertisse d'un danger en latence...
Ce borgne était dangereux et c'est plan un mystère.
Un nœud de méfiance me tien le ventre, alors que je me relève en me servant du mur...

Je monte deux marche et mon regard qui ne quittait pas la scène tourne nerveusement sur un deuxième cadavre. Bien je n'aurai pas besoin d'aller chercher l'épée que j'avais laissé tombé, je lui prend la sienne et son jeu de clé pour nous ouvrir les portes de se donjon infernal.

Pas plus solide sur mes jambes que je n'avais été jusqu'a maintenant dans cette démêlé, je m'efforce a ne pas traîné et resté concentré sur ce qui ce passe devant sans négliger de surveillé mes arrières avec le borgne...
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Dans leur avancé, ils peuvent maintenant accéder a l'antichambre et choisir leur destination.
Bishop est de toute évidence a l'étage, compte a leur équipement il est plus bas dans un vestibule a cette effet ou sinon direction immédiate vers la cours qui n'était pas encore avertis de leur évasion.

Sitôt le corps devient flasque, aussitôt le borgne dépouille le soldat de ses armes. Il n'en aurait plus besoin. Il passe sa ceinture, avec le fourreau en baudrier, histoire de garder l'épée dans son dos. La prise en main est moins aisée, mais il lui sera plus facile de se mouvoir en silence, voir de se coucher a plat ventre sans que le frottement du cuir sur le sol ne le trahisse. Un deuxième couteau vient finir son arsenal.

Il récupère tout ce qui lui semble utile, que ce soit des clés ou des documents. Avec Karia, vaut mieux avoir un plan de secours. Des doubles. Malgré sa faiblesse apparente, une grande force sommeille en lui. Alrick le savait mieux que la plupart des gens, ayant eu le singulier ''honneur'' de croiser le fer avec cet homme dont il ignorait le sang royal. Il se relève, s'assurant que rien de ce qu'il transporte ne bouge, ne tinte ou ne cahute. L'important est de conserver cette initiative, seule chose pouvant leur apporter la victoire, a deux.....enfin. Un et demi, vu le sang que Karia avait perdu, contre.... une légion?

Il eut un sourire en coin, un rictus malveillant, prédateur. Une légion moins trois hommes. Et ce n'est que le début. Il vient traîner la dépouille de l'un puis l'autre garde, dans la cellule vide dans laquelle il s'était caché durant son approche pour pouvoir prendre les soldats a revers.

Il referme la porte sur ce glauque spectacle, maculé de sang. C'est le cœur léger qu'il rejoint Karia.

-Il me faut mon grimoire. Mes composantes. Ramasses ton épée si ça te chante, mais ça sera TON fardeau.

Une voix froide, un ton impératif qui ne supportera aucune contradiction, aucune mutinerie. Il n'est pas la pour le surveiller....enfin si, mais seulement dans la mesure de ne pas se faire poignarder dans le dos. Il n'a aucune patience vis a vis un homme aussi chaotique, dont , d’après ce qu'il savait du peuple drow, considérait la torture comme le plus divin des nectars. Était-ce vrai? Qui sait? Karia sûrement, mais il n'avait pas le temps et surtout pas l'envie de tailler une bavette avec lui. C'était l'ennemi. Lui ou Bishop? Des cadavres en sursis. Mais il pourrait avoir besoin du chevalier noir. Il était faible. Manipulable. Et en cas de soucis, il n'aurait pas besoin de courir plus vites que la garde. Seulement plus vite que ce sang mêlé déjà agonisant, estropier, semblant sourd a toute matière tactique ou stratégique. Un poids mort, pour le moment, mais le seul pion qui lui restait sur l'échiquier.

Sans attendre de réponse, il prit la tête vers l'antichambre ou était entreposés les effets des prisonniers. Uniquement car Karia traînait trop de la patte a son goût. Et le borgne n'avait pas envie d'attendre.

C'était trop parfait. Il ne manquait qu'une corbeille de fruit et un mot d'adieu. Il saliva a la pensée de croquer une pomme, avant que son instinct de survie ne s'emballe d'un coup.

-C'est un piège.

De manière simultanée a Karia. C'était évident a ce point. Si leurs ennemis leur donnait les armes de leur propre mise a mort, il n'allait pas se gêner. Cette arrogance. Ils les sous estimaient tellement. Ce ne fut pas une surprise de les voir déboulés.... seulement qu'ils étaient si nombreux. Le seul accroc a une évasion sinon parfaite.

Retrouver Bishop? Non, non, jamais. Un éclair de douleur traverse son regard a cette simple pensée. Lutter, combattre. Fracasser les défenses ennemies et les éparpiller comme des feuilles dans la tourmente.

Il forme un ''X'' de ses bras, poignet contre poignet. Un bouclier retenu par une chaîne ternie pendouille mollement, alors que d'une évocation, il projette autours de lui et de Karia une protection contre les projectiles, canalisé par ce qu'il tient en main. Il devait mettre sa foi en Karia pour qu'il fasse sortir le dragon de ses gongs. La seule réponse qu'il a pour Bishop est une invocation, un langage guttural, remontant peut être jusqu'à la création du monde, alors qu'il tisse son sort, seule protection entre lui et une escouade d’arbalétriers,

La sanité du vieillard se brisa d'un coup sec. Trop, s'en était trop. Tout ça ne pouvais pas être vrai. La pourriture d'un cerveau malade, une fable, un cauchemar éveillé. Il lui semblait qu'il allait fondre, de corps comme d'esprit.

C'était un démon, c'était un dragon vu par le biais d'un kaléidoscope condensant tout ce qu'il y a de plus malsain et en distillait la folie la plus pure. Pourvu que cette...chose ne le vois pas. Il bloque sa respiration, mais en vain. Il aurait tout aussi bien agiter une bannière sous le nez du monstre. Ce dernier savait ou il était. Peut être qui il était. Mais il n'aurait pas mis sa main a couper.

….Ou bien a dévorer. L'abomination pose son museau contre lui. Une langue chaude, forte, vient glisser si lentement, inévitable, moite. Un filet de bave dégoulinait, éclaboussait sa botte. Il voulu hurler, mais aucun son ne franchit sa gorge. L'horreur était la. Elle existait. Elle était devant lui et sa terreur faisait loi.

Sa présence le brûlait. Se contact le tourmentait. Il recula, un peu gauche, le cœur menaçant de lâcher tellement il tambourinait, comme si même lui cherchait a fuir. Le mur. La fin du voyage. L'extinction d'une vie. La sienne. Et Bishop......

…..Bishop. Ce nom résonna dans sa psyché. Tout se passa tellement vite dans sa tète, les informations fusant a toute allure, confuses et claires a la fois. Des images limpides, mais inexactes, confuses. Karia, Bishop....des monstres. Aussi physique que métaphysique. S'attaquant au corps et l'âme. Brisant la volonté et réduisant les os en poussière.

Ce être allait le dévorer et Bishop allait admirer le spectacle. Il avait encore gagner... NON! NON! Bishop ne gagnera pas! JAMAIS! Et enfin il cria. Il hurla. De terreur, d'injustice, de vengeance. L'esprit confus, la sanité volant en éclat. Il frappa de ses poings contre le mur,toujours plaqué a ce dernier, le regard fou.

Karia était faible. Une loque exsangue. Pourquoi était il ce monstre? Etait-il cela depuis le début? Avait il été assez fou, assez aveugle pour simplement ne pas le voir? Criant de nouveau ,autant de terreur a l'idée de faire le moindre mouvement que son instinct de survie, tout ce qu'il lui restait pour repousser les serres glacée de la mort elle même,il chercha a empoigner les chaînes fantomatique qu'il hallucinait, de par et d'autre de la gueule cauchemardesque de Karia, imaginant déjà son corps disloqué sous la force titanesque qui courait dans les muscles du monstre, essayant sûrement de façon futile de détourner son attention sur Bishop et ses soldats.

Cette fois ci, ce n'était pas le stratège en lui qui parlait. La simple vision de la gueule ornée des poignards ivoire lui était insoutenable. Tout plutôt que de fixer les abîmes de son propre trépas.

Un sublime frisson lui parcourt l'échine. Tenait-il en main un monstre ou bien la clé de sa survie, de sa délivrance? Une arme par laquelle en finir avec Bishop, avec ce fou tortionnaire. Il eu un rire acide, froid. Il avait enfin la puissance de changer le cours des choses. Si il ne le pouvait pas en tant qu'homme, il emploiera les moyens qu'il faudra.

Et ce moyen se prostrait a ses pieds, tel un chien battu. Il était un titan. Un dieu marchant parmis les mortels, pouvant enfin les toiser de haut. Les gardes? Il entendait déjà leur os craquer sous l'impact de la chose qu'il dominait, salivait presque a imaginer leur sang encore chaud maculé les pierres froides de ce donjon hostile a la vie. Hostile a la santé de l'âme , tout du moins.

Il était un conquérant. Il allait faucher tout ceux qui osaient se dresser devant lui. Il empoigna la chaine comme si il s'agissait des rennes d'un destrier, exigeant de Karia qu'il regarde leur ennemis communs. Il haussa la voix, craquelée, semblable a celle d'un gamin surexité malgré son âge. Il avait un nouveau jouet et il voulait jouer avec Bishop.

- Sortir? Sortir? Tu vas avoir exactement ce que tu veux!

En riant de plus belle, il pointa une main qui tremblait sous l'émotion qui le submergea vers la porte, leur seule issue de secours.

- Maelthra! Tues les tous!